La nuit, tous les loups sont gris
de Gunnar Staalesen

critiqué par Sahkti, le 28 novembre 2007
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Passé norvégien
Nykmar, vieux flic têtu à la retraite, n'en démord pas; l'incendie qui a eu lieu dans une usine de peintures en 1953 était louche et la mort de l'un des employés plus que douteuse. Il se confie à Varg Veum, détective privé tenace et pragmatique. Peu de temps après, le flic meurt. Accident, selon la version officielle, à laquelle Veum n'adhère évidemment pas. Il retrousse ses manches et prend sa pelle de fossoyeur du passé et des secrets trop
longtemps gardés. C'est une longue quête qu'il entame, celle de l'amnésie des dossiers criminels.

Une intrigue bien ficelée, avec un héros que j'aime bien. Un type débonnaire, persévérant, drôle et désabusé à la fois, qui lance un regard lucide sur le monde qui l'entoure et sait encore ce que veulent dire les mots honneur et amitié. L'écriture de Staalesen est fluide et agréable, l'histoire se lit avec plaisir, car elle s'écoule, fluide et prenante, tout au long des pages de ce polar. Un auteur que je ne connaissais pas très bien et que je suis ravie de découvrir.
Retour sur une vieille enquête non élucidée 6 étoiles

Varge Veum est un détective des années 80, la quarantaine, divorcé avec un fils qu’il voit le week-end tous les 15 jours, sans client qui enquête pour son propre compte à partir de la mort d’amis décidés dans des conditions qui lui paraissent suspectes. Et il fouille dans le passé, là jusqu’à la dernière guerre et fait remonter des accidents provoqués et meurtres. Là c’est un compagnon de bar en la personne d’un vieux policier à la retraite qui lui a confié des doutes sur des enquêtes non élucidées et qui se fait renverser par une voiture puis qui est retrouvé mort d’une crise cardiaque chez lui. Et les différents protagonistes du passé meurent les uns après les autres de façon apparemment naturelle, ce qui renforce sa suspicion qui n’intéresse que modérément la police débordée.

Après des recherches contrariées émaillées de descriptions avec des expressions poétiques surprenantes, l’auteur, qui nous avait aiguillé sur de fausses pistes, nous amène vers une fin qui n’était pas du tout prévisible.

Les femmes sont quasi-absentes de ce livre sinon comme personnage très secondaire. Le ton est rempli d’autodérision, doucement nostalgique et un peu amer avec des réflexions sur le temps qui passe et abîme les êtres.

IF-0713-4072

Isad - - - ans - 2 août 2013


Une leçon d'histoire norvégienne sur fond de Polar 9 étoiles

Une aventure du détective Veum, cher à cet auteur, qui nous fait découvrir une partie de l'histoire de la Norvège pendant la guerre. En se liant d'amitié avec un policier à la retraite, Veum va enquêter sur un incendie qui date de 1953, où quinze personnes ont trouvé la mort. La police avait un suspect en vue, une personne connue sous le surnom de Mort aux rats, un traitre à la nation, soupçonné d'avoir tué de nombreuses personnes pendant la guerre. Mais la disparition accidentelle de son nouvel ami, ainsi que les décès bizarre de plusieurs témoins de l'affaire, vont mettre notre détective sur la piste du meurtrier.
On s'aperçoit que la Norvège a eu un rôle important pendant la deuxième guerre mondiale, puisque certains étaient des membres actifs d'un parti pro-nazi. Comme toujours dans ses romans l'auteur sait capter l'attention de son lecteur, à travers son personnage principal et en le menant dans les méandres d'une enquête policière pleine de ramifications.
Un très bon roman policier à découvrir, qui saura plaire aux amateurs du genre...

Laurent63 - AMBERT - 50 ans - 6 octobre 2010


Polar gris 7 étoiles

J'ai aimé le style, nordique dans le ton, mais plus européen dans l'humour. Varg Veum est des plus sympathique et j'accroche. Le bas blesse sur l'intrigue, finalement assez convenue. J'ai rapidement deviné le loup moins blanc que les autres, dommage. J'y vois aussi une grosse erreur du détective et ça me gène.
Un conseil aussi, évitez la 4è de couv' chez Folio, elle révèle la 260è page (sur 380, je trouve cela balot, pour pas dire stupide, mince je l'ai dit...)
En résumé, ok pour le style, très agréable, j'ai un gout de reviens-y, c'est déjà pas mal.

El grillo - val d'oise - 50 ans - 4 août 2009