La directive Janson
de Robert Ludlum

critiqué par Martell, le 1 novembre 2007
( - 61 ans)


La note:  étoiles
Cible touchée
On retrouve avec ce roman l'intensité et l'action de son meilleur roman qui est "la mémoire dans la peau", ici Robert Ludlum frappe avec précision. D'abord l'histoire tourne autour de la captivité d'un multimilliardaire, Peter Novak, qui oeuvre depuis plusieurs années à venir en aide aux pays les plus démunis avec des dons directs, il est devenu un médiateur hors pair dans les conflits les plus délicats. Janson un ex-agent secret, vétéran du Vietnam est devenu conseiller indépendant en sécurité des plus grandes sociétés. La libération de cet otage devient sa priorité et il replonge dans sa vie de sniper, mais voilà, la situation tourne à la catastrophe, et il devient alors une cible pour ses anciens employeurs.
Traqué et trahi par tout le monde il parviendra quand même à découvrir que ceux qui veulent sa mort ont un secret qui risque de mener la planète à l'apocalypse.

L'art d'un bon Ludlum, c'est quand le personnage principal nous touche -et ce Janson souffrant de culpabilité est excellent- et que sa situation est de plus en plus désespérée, là il est difficile de laisser tomber notre lecture. Il a l'immense mérite de nous livrer une histoire à action continue sans tomber dans l'invraisemblance, l'erreur de la plupart des thrillers de ce genre, dans celui-ci, point d'erreur. Mais bon c'est pas un chef d'oeuvre, mais c'est un divertissement de qualité.
le complot 10 étoiles

La théorie du complot a fait les bonheurs des romans d'espionnage, y compris les meilleurs (John Le Carré, par exemple). Réel ou imaginaire, le complot international met en lumière les failles de notre société, et distille l'angoisse car à qui peut-on se fier si rien de ce qui est repris par les médias n'est vrai ? Et si le complot s'avère créé de toutes pièces ? Et s'il finit par échapper à ses créateurs, telle la "créature" du Dr Frankenstein ? C'est dans ce maelström que se trouve précipité à son insu Paul Janson, un ancien des "opérations consulaires", le "service action" de la Central Intelligence Agency, recyclé dans le conseil en sécurité. Lorsque le chasseur devient le gibier, et réciproquement, rien ne va plus et il va falloir bien des péripéties avant que la vérité se fasse jour. Remarquablement conçu, le roman de Robert Ludlum fonctionne sans à-coups, comme une mécanique bien huilée, et met à mal au passage bien des certitudes. Sous les noms d'emprunt, on y reconnaîtra des personnages existants, notamment Peter Novak, nobélisé pour ses actions en faveur de la paix dans le monde, qui rappelle étrangement un certain ex-procureur de la Cour Pénale Internationale de La Haye. Un récit haletant, et une formidable vision géopolitique du monde d'aujourd'hui.

Jfp - La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans - 30 septembre 2017


Intense et prenant 9 étoiles

Très réussi, très bien ficelé. On se retrouve 4-5 fois cloué sur sa chaise (ou dans son lit) en lisant ce roman/thriller hyper prenant.
L'agent Janson se retrouve pris dans une spirale infernale où il est pris pour cible par son propre camp et doit faire le tour du monde pour remonter l'intrigue...

Gotié - - 45 ans - 22 janvier 2016


Un thriller abouti 8 étoiles

Voici l'exemple même de ce que devrait être un thriller réussi : une intrigue bien ficelée dont les contours sont progressivement esquissés au fil des pérégrinations du héros Paul Janson.
Malgré la richesse du cadre spatio-temporel et la multiplicité des personnages, on ne ressent à aucun moment une impression de "lourdeur" car Ludlum a fait de chaque lieu, de chaque personnage une pièce essentielle du puzzle qui s'assemble au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire. Cela garantit un récit crédible, une lecture fluide et agréable, bref, un bon moment d'évasion dans un monde fantasmé par tous les amateurs de polars, un monde truffé de micros et de caméras de surveillance, un monde où la loi telle que nous la connaissons s'efface pour laisser place à la turpitude, aux assassinats politiques et autres conspirations, un monde où un simple mot scelle le sort de millions de citoyens à travers le monde.
Le seul bémol serait la personnalité du protagoniste Paul Janson, trop conforme aux clichés des héros des années 80, autrement dit le fameux triptyque : force surhumaine, intelligence exceptionnelle et une fêlure qui de temps en temps vient le hanter. Toutefois, malgré le manque d'originalité et de consistance du personnage principal, le roman n'en demeure pas moins un succès.

Jean119 - - 39 ans - 5 février 2009