Les Discrets
de Arnaud Le Gouëfflec

critiqué par Sahkti, le 29 octobre 2007
(Genève - 49 ans)


La note:  étoiles
Les vrais discrets
Johnny Spinoza est détective privé. Il est contacté par Louis Pison, membre de la société des Discrets. Les Discrets... des êtres que rien ne distinguent, qui passent inaperçus, se fondent dans la masse, se confondent avec le décor. Inexistants ou presque... sauf pour un tueur qui les élimine les uns après les autres. Spinoza enquête mais pour mieux comprendre le fonctionnement de tout cela, il doit lui-même devenir un Discret.

J'ai aimé l'idée de départ, l'exploration d'un monde composé d'êtres faits de chair et de sang mais invisibles ou presque aux yeux des autres, parce que terriblement "normaux". Rien ne permet de s'arrêter sur eux, ils se confondent avec tout, un peu comme des caméléons. L'intrigue policière est aussi intéressante mais moins que le concept de discret. Une idée que Arnaud Le Gouëfflec n'exploite pas suffisamment à mes yeux. Il s'aide de notions limite SF (les Discrets volent au-dessus des toits) pour faciliter l'histoire, il emprunte pas mal de raccourcis, il entame des pistes qu'il ne termine pas, il s'empresse de terminer cette histoire (bien trouvé le coupable final mais ça ne mène pas loin).
C'est dommage, parce que l'écriture de l'auteur est plaisante. J'ai eu l'impression, mais ce n'est qu'un avis personnel et subjectif, que Le Gouëfflec voulait tellement en dire qu'il en a trop mis dans une même histoire, au risque de créer quelque chose de survolé et inachevé.