Délires en plein ciel
de Elliott Hester

critiqué par Septularisen, le 24 octobre 2007
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
MEMOIRES D'UN STEWARD
Parce qu’il ne supportait plus de se geler l’hiver comme bagagiste à l’aéroport de Chicago, en janvier 1985, l’afro-américain Elliot HESTER decida un jour de devenir steward, bien mal lui en a pris… mais après plus de vingt ans dans le métier (et 14 heures par jour comme personnel Navigant Commercial) et pour notre plus grand bonheur, il a eu la bonne idée d’écrire ses mémoires… et là bien sûr, on en redemande…

Voici donc ses «mémoires», en fait une série d’anecdotes, qui vont des clichés les plus classiques (injures des passagers, maladies des enfants, retards insupportables, querelles, agressions, hystéries…) aux plus inconnus (radinerie des pilotes, fêtes très «chaudes» entre membres des équipages…), en passant par les plus «bizarres» (collègues nymphomanes ou caractérielles, pilotes mythomanes et hautains…), ou encore des plus écoeurantes (odeurs corporelles, vomi des passagers, obsédés sexuels...) pour finir par les plus incroyables (braquage de l’avion pendant la phase de décollage…). Le tout toujours sur un ton très correct, et sans jamais «cracher dans la soupe»…

HESTER (aujourd’hui reconverti dans le journalisme et auteur de livres) nous présente la «face cachée» du métier d’hôtesse de l’air (ou plutôt de steward dans son cas…) et là évidemment ce n’est pas toujours la description «idéale» que l’on se fait de ce métier…

Non il ne voyagent pas comme des «papes» (ils doivent manger les restes des plateaux repas des passagers), non il ne visitent pas toute l’année des endroits paradisiaques (des pays qu’ils visitent, bien souvent il ne connaissent que les aéroports et les hôtels…), non il ne font pas un métier de rêve (toujours entre deux avions, sous-payés, avec des horaires impossibles…), non ce ne sont pas toujours des belles jeunes filles très intelligentes et toujours souriantes (mais parfois des collègues mesquines, méchantes et râleuses…) et non les passagers ne sont pas toujours gentils et attentionnés avec eux (insultes, agressions, crises de phobie, de peur, et l’insulte suprême «je ne voyagerai plus jamais avec cette compagnie»…). Voilà c’est tout cela que nous raconte l’auteur, tout cela et bien d’autres histoires encore…

Le livre est écrit dans une langue simple et précise qui se lit très facilement, les anecdotes sont bien choisies et toujours très «croustillantes», tant il est vrai que se retrouver à 300 personnes (ou plus) à quelques milliers de Km du sol, le tout dans une boîte de conserve peut révéler la véritable nature de l’être humain…

En tous cas un livre à méditer la prochaine fois que l’on prendra l’avion…
L'ENVERS DU DECOR 8 étoiles

Pour tous les amoureux des heures passées à l'aéroport. Ancienne professionnelle du tourisme, ce livre m'a tout de suite attirée. Je l'ai d'ailleurs trouvé par hasard en boutique.
Un voyage dans l'envers du décor côté steward, hôtesses et pilotes en tous genres. Des anecdotes à n'en plus finir classées par thèmes : agressivité aérienne, voyageurs paumés, escales au purgatoire...
Bon voyage à tous !!

Aquarelle - Paris - 50 ans - 4 mars 2009