Agostino
de Alberto Moravia

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 23 octobre 2007
(Montréal - 54 ans)


La note:  étoiles
La fin de l’enfance
La dévotion innocente d’un jeune adolescent pour sa mère se termine brutalement lorsqu’un homme entre dans la vie de cette dernière. De mère, elle devient femme aux yeux d’Agostino, qui extériorisera le tourment de cette coupure en se réfugiant chez une bande de petits pêcheurs/pécheurs locaux aux mœurs légères. Avec eux, il fera l’apprentissage du clivage social et de la sexualité en tentant d’anéantir le désarroi causé par le cruel constat de la difficulté d’évoluer entre l’enfance et l’âge adulte.

Décor de plage et pudeur typique des romans d’après guerre sont les caractéristiques marquantes de ce court roman. Rien de comparable à la subtilité et l’envergure d’une œuvre comme « Le Conformiste », mais un ouvrage empreint de ce classicisme charmant d’une classe d’écrivains incontournables de la littérature internationale, de laquelle Moravia fait partie.