Longue marche, tome 2: Vers Samarcande
de Bernard Ollivier

critiqué par Ulrich, le 16 octobre 2007
(avignon - 49 ans)


La note:  étoiles
Vers le mythe samarcande
Il poursuit son parcours. Le récit est toujours aussi fascinant et passionnant. Les rencontres sont toujours là ; l’altérité, la quête de l’autre pour sa propre quête. Ce sont tous nos sentiments les plus enfouis qu’il fait rejaillir ; sa quête, son exploit, son plaisir de découvrir, de rencontrer l’autre nous pose la simple question de « qui sommes nous ».
On y relit presque du N Bouvier. B Ollivier a cette humilité, cette modestie qui grandit encore un peu plus son exploit. On se délecte de ses rencontres, de l’apprivoisement de son corps, de son ingéniosité et de son culot. Le livre se dévore, au fil de ses pas, de sa quête de soi, on plonge dans la nôtre. Il nous donne la terrible envie de voyages, encore et toujours. Partir à la découverte du monde, des autres pour mieux comprendre, pour mieux se comprendre. « Des différences nait sa propre richesse ».
Tout aussi envoûtant que le Premier ! 9 étoiles

Après avoir dévoré le premier volume de la Longue marche ( Traverser l'Anatolie ) ; je me suis rué vers cette seconde épopée tout aussi savoureuse .
Une fois de plus ( ... ) ; je n'ajouterai pas grand chose au résumé de CC.RIDER , très complet et fidèle à l'image que j'ai de ce tome.
L'auteur continue sa longue marche vers........ le mythe de Samarcande.
Une leçon de courage ( les rencontres pas toujours des plus amicales , une nature hostile ) et d'Humanité .
On reconnait les Hommes d'exception à leur humilité ; ce récit en est une preuve supplémentaire .

PS : si vous ne l'avez pas déjà fait , lisez le superbe roman Samarcande d'Amin Maalouf .

Frunny - PARIS - 58 ans - 27 août 2010


Passionnant 10 étoiles

Arrêté à la frontière iranienne et rapatrié sanitaire, Bernard Ollivier repart l’année suivante avec pour objectif la traversée de l’Iran suivie de celle du Turkménistan et de l'Ouzbékistan pour finir par atteindre la ville mythique de la route de la Soie : Samarcande, soit la bagatelle d’environ 3000 km à pied.
Sa première surprise lui viendra d’Iran où il découvrira un peuple accueillant, beaucoup plus agréable que le turc, très curieux de l’Occident et fort différent du sinistre tableau qu’en font nos médias acharnés à ne montrer que les fanatiques religieux qui ne disposent plus guère de soutien dans le pays réel. Néanmoins des policiers véreux lui voleront son appareil photo et certains de leurs collègues ne lui ménageront pas les tracasseries de toutes sortes. Il se retrouvera face au terrible Karakoum, un désert impossible à traverser en été. Comme aucun chamelier ne veut risquer la vie d’un animal pour porter les énormes quantités d’eau qui seraient nécessaire à cette traversée (minimum 12 litres par jour), il lui faut bricoler une sorte de petit chariot à partir d’un vélo d’enfant, auquel il s’attelle et qui lui permet de réaliser pareil exploit…
Fatigué, amaigri, il parvient enfin à Samarcande en meilleur état que dans le premier tome. Mais l’odyssée est loin d’être terminée. Des milliers de kilomètres l’attendent avant l’arrivée à Xi Han…
Magnifiquement écrit, très agréable à lire, ce second tome, plus optimiste et léger que le premier, ne se lit pas, il se dévore.
« Passionnant. Mieux qu’un récit de voyage, un itinéraire à la rencontre de l’autre » en a dit H.Liebaert dans « L’évènement ».

CC.RIDER - - 66 ans - 21 juillet 2008