Le bestial serviteur du pasteur Huuskonen
de Arto Paasilinna

critiqué par CC.RIDER, le 25 septembre 2007
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Une délicieuse fable écologique
Proche de la cinquantaine, le pasteur Huuskonen est dans une mauvaise passe : son mariage bat de l’aile, sa foi vacille, ses prêches un peu particuliers lui attirent les foudres de son évêque et ses paroissiens le désolent. Et comme si cela ne suffisait pas, voilà que ses ouailles lui offrent un cadeau empoisonné pour son anniversaire : un ourson qui vient de perdre accidentellement sa mère. Et c’est le début d’une suite de péripéties. Le pasteur s’attache à l’animal qui se révèle très intelligent et affectueux. Pour l’aider à hiberner, il lui construit une tanière dans laquelle il finit par le rejoindre en compagnie d’une jeune et charmante biologiste venue étudier les mœurs de la bête.
Résultat : la pastoresse, sa femme, apostasie puis demande le divorce, la biologiste le quitte et l’évêque, lassé de ses frasques, le renvoie. Triste et ruiné, le pasteur part seul à l’aventure avec sa voiture et son ours. S’ensuit un long périple autour du monde qui les mène de la mer Blanche à Odessa, Haïfa, Malte et Southampton avant de boucler la boucle et trouver un début d’existence paisible bien au-delà du cercle polaire.
Ce livre est une sorte de charmante fable écologique sur le thème de la liberté, de la rupture avec la monotonie du quotidien, un hymne à la nature sauvage dans la complicité avec l’animal, thèmes déjà largement abordés par Arto Paasilinna (On pense immanquablement au « Lièvre de Vatanen »). Très agréablement écrit, ce roman plein d’humour et de malice est un vrai régal à déguster sans modération !
Une lecture sympathique et distrayante 7 étoiles

Parfois un peu de fraîcheur ne fait pas de mal et quoi de mieux qu’un petit séjour littéraire en Finlande en compagnie d’un pasteur pour le moins original accompagné dans ses tribulations par son cadeau d’anniversaire à l’image de son propriétaire : le bien nommé ourson Belzeb.
Vous l’aurez compris, nous sommes dans de la littérature de détente et assez loufoque, à l’image de l’ensemble de l’œuvre de son regretté auteur : Arto Paasilinna.
Je m’étais quelque peu lassé du romancier finnois et plusieurs années sans le lire m’ont sûrement permis d’apprécier à sa juste valeur ce roman léger et divertissant. J’attendais un certain vent de fraîcheur, une lecture bon enfant et distrayante. Rien à redire, le contrat est rempli, bref, la parfaite lecture « pas prise de tête », idéale en rentrant d’une journée de travail usante.
Comme bien souvent avec cet écrivain, le roman part sur les chapeaux de roue mais malheureusement s’essouffle en cours de route, dommage. Néanmoins j’ai trouvé ce bestial serviteur du pasteur Huuskonen plutôt bon par rapport aux autres romans que j’ai pu lire de ce romancier. Ses personnages haut en couleur, son humour et sa candeur m’ont plu.
Un bon Paasilinna.

Sundernono - Nice - 41 ans - 14 juin 2021


L’odyssée d’un montreur d’ours 8 étoiles

Oskar Huuskonen, pasteur dans la campagne finlandaise, est en pleine crise de la cinquantaine. Personnalité excentrique, il exerce son ministère selon des méthodes peu orthodoxes et ne se refuse pas quelques aventures extraconjugales pour tromper son ennui. C’est que la vie n’est pas toujours rose entre une épouse aigrie et des villageois sans envergure. Mais il y a pire : le pasteur Huuskonen sent qu’il a perdu la foi !

C’est alors qu’un évènement – surgi tout droit de la forêt - vient bouleverser le train-train de la paroisse. Un trio d’ours s’égare aux abords du village, provoquant une panne électrique et la mort par électrocution de la restauratrice locale. La maman ourse est morte dans l’accident, mais que faire de l’ourson mâle ? Ce serait un cadeau idéal pour les 50 ans du pasteur, se disent les paroissiens. Aussitôt dit aussitôt fait : le jour de son anniversaire, Oskar Huuskonnen se retrouve avec une créature hirsute sur les bras, un ourson de la taille d’un petit chien, baptisé Belzéb ! A cause de ce cadeau en chair et en poils, la vie du pasteur va prendre une tournure vraiment inattendue. Tout ce qu’il a construit jusque-là est brusquement remis en question. Le voilà qui délaisse son foyer pour hiberner dans une tanière avec son ourson et une jeune scientifique pleine d’attraits. Ses prêches deviennent de plus en plus provocateurs et aux activités pieuses il préfère désormais le javelot ascensionnel – sport local qui se pratique dans un puits ! Le pasteur aurait-il perdu la tête ? Recevant un congé forcé de la part de ses supérieurs, il décide de tout quitter, en compagnie de sa petite amie et de son ours.

Commence alors une longue odyssée qui mènera nos héros de la Baltique à la Mer noire et de la Méditerranée à l’Atlantique. Un véritable tour d’Europe riche en péripéties. Entre temps, le petit Belzéb a grandi pour devenir un splendide ours domestique. Il sait maintenant utiliser les toilettes, repasser des chemises et même faire des signes de croix avec toutes les apparences de la dévotion. Au cours de ces voyages, Huuskonen, vit au jour le jour, suit son instinct et accomplit la plupart de ses rêves. Finie la routine. Il gagne désormais sa vie comme montreur d’ours, visite des lieux insolites comme les îles Solovki, se lie avec des personnages non moins insolites – tels un vendeur ambulant de saunas – et s’adonne à l’astronomie dans l’espoir de communiquer avec les extraterrestres. Cette errance loin de tout, au contact de la nature, lui permet de redonner un sens à sa vie et de renouer avec ses racines, puisque c’est en Laponie que s’achève le grand périple.

Ce roman, plein d’humour et de fantaisie, a quelque chose d’un conte à la finlandaise. Comme « Le lièvre de Vatanen », c’est une belle histoire d’amitié entre un homme et son animal, et comme dans ce précédent roman Paasilinna y évoque un retour à la Nature, nécessaire à l’homme moderne pour se retrouver. Sous des dehors légers, farfelus, voire un peu absurdes, ce livre pose des questions essentielles relatives à la liberté et à la signification que chacun peut donner à sa vie, à condition d'avoir un peu de courage.

Pierrequiroule - Paris - 43 ans - 30 juillet 2013


Tendre et loufoque 8 étoiles

C'est une histoire originale que celle de ce pasteur et de son ours Belzébuth.
"Un ours a la force de neuf hommes et l'intelligence de deux femmes."
Et voilà l'imagination débridée de l'auteur partie dans un véritable tour d'Europe avec un nombre incalculable de rencontres et de péripéties aussi originales les unes que les autres.
La boucle se termine sur un retour à une "presque" morale et le décryptage du message extra-terrestre après une lecture remplie de sourires.

Marvic - Normandie - 66 ans - 18 février 2010


ON A TOUJOURS BESOIN D’UN OURS… 7 étoiles

Voici donc la «mouture annuelle» de notre écrivain finlandais préféré, ici un pasteur luthérien défroqué et ayant perdu la foi, alcoolique et coureur de jupon, qui reçoit un ourson pour son cinquantième anniversaire et se prend d’affection pour lui, et comme tous les ans et tous les livres d’Arto PAASILINNA on rit beaucoup…

S’ensuivent une cascade d'événements plus ou moins loufoques, et une pérégrination, sorte de long voyage initiatique, à travers toute l’Europe du pasteur et de l’ours savant… celui-ci, en effet, se révèle être très intelligent et très doué pour apprendre tous les gestes des humains et les reproduire…

La plus grande réussite du grand écrivain finlandais est de réussir, par la seule force de son immense talent, à nous rendre tout à fait crédible, et «normal» le fait qu’un ours puisse réussir à repasser, faire ses valises, ranger le linge sur des cintres, servir des cocktails, prier… Ce livre-ci, ayant en plus comme caractéristique, d’être une critique contre la religion, et surtout les curés !

Seul bémol, la fin un peu abrupte et plutôt bâclée, on aurait préféré quelques développements en plus sur le devenir du pasteur et de son ours à la fin du livre.

Enfin, une fois de plus, un grand bravo à Mme. Anne COLIN DU TERRAIL pour, comme toujours, sa très belle traduction du finnois.

Septularisen - - - ans - 24 novembre 2008


Le pasteur et l'ourson 9 étoiles

Avec « Le bestial serviteur du pasteur Huuskonen » de l’écrivain finlandais Arto Paasilinna, on entre dans le roman déconcertant et jubilatoire, drôle, léger, iconoclaste, de la même veine que les délectables racontars arctiques de Bjorn Riel, un autre écrivain polaire formidable. On rit beaucoup avec l’histoire de ce pasteur, qui va s’enticher d’un ourson, un « sac à puces » avec qui il va partir à l’aventure et qui va changer sa vie.
Arto Paasilinna s’est fait connaître surtout avec « Le lièvre de Vatanen » qui fut reproduit à l’écran, ainsi que ses « Petits suicides entre amis », non moins détonants. Il faut se plonger dans l’œuvre de cet ancien bucheron, écrivain autodidacte et auteur d’une trentaine de livres à lire absolument !

Parry - - 69 ans - 24 septembre 2008


Les tribulations hilarantes d'un pasteur défroqué. 7 étoiles

Cette histoire nous embarque dans les tribulations hilarantes d'un pasteur défroqué ,sa foi vacillante, son mariage qui bat de l'aile... Et le voici embarqué avec un ourson Belzébuth. Son long périple et ses multiples aventures les conduiront de Malte à Odessa en passant par Southampton où il trouvera enfin le sens de son existence.
On reconnaît l'humour et la verve de Paasilinna. Ses romans sont toujours drôles et on ne les lâche pas!

Nana31 - toulouse - 55 ans - 13 mars 2008