Stephen Bachman, alias Stephen King, a bien raison quand il déclare n'être rien d'autre qu'un auteur de roman de gare. En tout cas, si certaines de ses oeuvres sont pour le moins médiocres, il en est qui sont tout à fait recevables voire originales, bien construites et agréable à lire avec, sous-jacent, un message transcendant. Un tour sur le Bolid' appartient à cette catégorie d'oeuvre. Sans avoir le génie d'un H. P. Lovecraft, l'auteur nous emmène dans une ronde sans fin, haletante et inquiétante à la fois. Car le lecteur est rapidement happé par ce récit prenant et s'identifie sans mal au jeune Alan Parker qui, confronté à la mort, se révèle à son tour. Un écrit singulier, donc, dense et, sans conteste, l'un des meilleurs de Stephen King qui, décidément aura écrit des nouvelles réussies tout comme il commis de grands romans. Avec un art dont il a le secret, l'auteur nous emmène donc dans un univers épousant le nôtre à chaque instant, entre rêve et réalité, raison et folie, candeur et orgueil. Demeure une histoire brève mais riche dont personne ne saurait rester indemne. A bien y regarder, Un tour sur le Bolid' est une fable sur la vie, la mort, le sens que nous donnons à l'une et l'autre, et par-dessus tout un hymne à l'amour des hommes pour leur prochain. A lire, à relire et à méditer, tant que nous sommes sur le Bolid'.
Marc Legrand - Libramont - 48 ans - 4 novembre 2008 |