Le lézard lubrique de Melancholy Cove
de Christopher Moore

critiqué par PiR44, le 28 août 2007
( - 33 ans)

La note: étoiles

Un bon livre, très original

Melancholy Cove; une ville très touristique l'été, mais très tranquille en hiver, jusqu'au jour où... une routine hivernale est perturbée par trois évènements majeurs pour ses habitants: une fuite dans une centrale nucléaire au sud de la ville, une bluesman embauché dans le seul bar de la ville susceptible de mettre l'ambiance, et Bess Leander, une mère de famille maniaque qui s'est pendue dans son salon.
Ces trois événements a priori sans incidence, vont créer une certaine euphorie, encouragée par la folie de certains personnages: un flic accro aux joints, une psy qui donne des placebos, une ex-actrice de série Z devenus schizophrène, ou encore un pharmacien qui rêve de s'accoupler avec des dauphins... En fait, ils ont tous la libido qui explose, et sont inconsciemment sous le signe du lézard lubrique de Melancholy Cove.

Ce roman, original dès le début par son titre, raconte par l'intermédiaire de différents narrateurs, la décadence que subit cette ville. Assez drôle, il mérite d'être lu, pour ses réflexions, et sa proximité avec l'absurde, sans jamais dépasser cette barrière.
Il y a quand même quelques passages qui peuvent sembler longs, et la fin est trop banale à mon goût comparée au reste du livre.

Néanmoins j'ai quand même passé un bon moment à lire ce livre, qui fait assez souvent sourire...

Dément !
Si seulement le réel pouvait, ne serait-ce que quelquefois, rejoindre cet imaginaire (autrement que par l'abus de substances psychotropes). Le tout est délirant, les personnages attachants (même ce lézard érotomane). Et ce bouquin est peut-être l'un des meilleurs qu'ait pu écrire Christopher Moore. Tous les ingrédients "hommage" à la série Z sont maitrisés. Certainement une bonne porte d'entrée vers l'univers de Moore, permettant ensuite de lire ses histoires plus consistantes, quoi que tout aussi burlesques, que sont "l'agneau" et "un blues de coyote". Vivien - - 42 ans - 18 mars 2009

Steve l'animal idéal ?
C’est décalé, c’est ahurissant, c’est jouissif, ce qu'il se passe dans cette paisible station balnéaire de la Cote Ouest ! Un bel endormi se réveille et tout part en vrille ! L’intrigue tient la route et le rythme, on se laisse aller à ne plus penser au reste ; on se prend d’amitié pour Steve, ce brave lézard qui n’a rien demandé, après tout ! On l'adopterait presque, l'animal ! Faut-il trouver un bémol ? Bon, je dirais que, les plaisanteries les plus courtes étant les meilleures, on finit peut-être par se lasser : sur 434 pages, on aurait pu réduire un peu. Mais je chipote, là, parce que j’ai ri, ri, et que, tout simplement, ça fait du bien. Amanda m - - 57 ans - 6 février 2008