Dans tes yeux
de Maria Joan Hyland

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 23 août 2007
(Montréal - 54 ans)


La note:  étoiles
Un autre roman initiatique
Coqueluche de la relève de la littérature australienne, l’irlandaise M.J. Hyland s’est retrouvée sur la liste courte de prix prestigieux avec ses deux premiers romans. Originalement intitulé ‘Emporte-moi’ – comme en atteste plusieurs articles sur la toile – c’est finalement ‘Dans tes yeux’ qui apparaît sur la couverture de ce second opus.

Avec son narrateur de 12 ans, un garçon dégingandé et précoce, se croyant capable de détecter les mensonges, l’auteur place le lecteur au sein d’une famille ordinaire. On vit ses bonheurs et ses petits malheurs dans une bourgade rurale de l’Irlande. Quelques rebondissements viennent troubler la routine – un déménagement en vitesse – les embarras de l’environnement scolaire. Une scène cruelle où le garçon doit prouver sa virilité en tuant une portée de chatons semble nous mener sur la voie d’une relation père/fils tourmentée. Mais bien que le jeune protagoniste ne soit pas tendre envers son père, il ne lui en tient pas rigueur.

Évidemment, le « don » du narrateur n’est pas particulièrement apprécié par les adultes. Ce désir de vérité occasionne des tumultes. Avec une livraison simple et dépouillée, le roman explore surtout la dynamique familiale et bifurque parfois pour explorer d’autres thèmes liés à l’enfance. Rien d’émouvant ou bouleversant. Juste un bouquin sympathique qui évoque subtilement cette distance entre le monde de l’enfant et ses parents.

(Prix Encore et Prix Hawthornden)