La Sans Pareille, tome 2 : L'archange de Vienne
de Françoise Chandernagor

critiqué par Bernard2, le 10 août 2007
(DAX - 74 ans)


La note:  étoiles
Flamboyant
Suite de « La Sans Pareille », qu’il est impératif d’avoir lu auparavant. Nous poursuivons la découverte de la vie de Christine Valbray, aux côtés de son amant Charles de Fervacques, devenu ministre.
Que dire, sinon que ce livre est aussi riche et flamboyant que le premier, et que sa lecture nous offre le même plaisir.
Françoise Chandernagor connaît bien les milieux politiques. A travers cette fiction, elle nous livre quelques piques acérées. Comme en témoignent ces deux extraits :

« …… Des énarques pour l’essentiel : ils avaient l’avantage de savoir exposer. Ce qui est d’autant plus facile, il est vrai, qu’on a moins à dire ; leur pensée était claire, mais comme une soupe est claire : parce qu’il n’y avait rien dedans…. Pour les communiqués internationaux, les traités et autres billevesées, plus ces jeunes gens resteraient creux, plus ils seraient appréciés ».

« L’opinion, qui voit les présidents se congratuler gravement, puis s’enfermer, des heures durant, à l’abri de lourdes portes, imagine de vastes débats, des remontrances, des ruses, des colères… Nous en restons loin ; heureusement d’ailleurs, car où irions-nous si une demi-douzaine d’hommes, dont un ou deux grands malades et quelques distraits, pouvaient, à huis clos et en quelques heures, refaire la carte du monde ? Lorsqu’ils se rencontrent sous les flashes des photographes, nos chefs d’Etat n’ont pas grand-chose à faire et moins encore à se dire – tout juste quelques heures à perdre ensemble, en attendant la publication du communiqué final qui annoncera aux peuples émerveillés une prochaine conférence au sommet »…

Le livre fait 700 pages en petits caractères. Il faut donc du temps pour le lire. Mais on ne se lasse jamais.