Histoires de fantômes
de Manuel Vázquez Montalbán

critiqué par Montgomery, le 2 août 2007
(Auxerre - 52 ans)


La note:  étoiles
Avec Pepe Carvalho, le surnaturel ne fait pas vraiment recette
Le regretté Montalban nous livre trois récits au goût de mystère plus ou moins prononcé, dans lesquels on retrouve l’inévitable Pepe Carvalho, homme cartésien et hédoniste.

Au-delà des lubies du célèbre détective (gastronome hors pair et adepte de l’autodafé), Montalban n’oublie jamais d’inscrire ses histoires dans un contexte politique : ainsi le militantisme politique ou la lutte pour le droit de pêcher constituent la toile de fond d’ intrigues policières classiques.

Toutefois, pour cette fois, les fantômes qui hantent cet univers bien spécifique ne parviennent que difficilement à s’y faire une place, à l’exception notable de la blonde et diaphane auto-stoppeuse (« L’inconnue sans papiers »). Le dénouement tragique de l’histoire, qui ne déflore rien du mystère, y est certainement pour quelque chose. A moins que cela ne vienne de l’auto-stoppeuse elle-même, finalement davantage fantasme que fantôme.