Billy Wild
de Ceka (Scénario), Guillaume Griffon (Dessin)

critiqué par B1p, le 27 juillet 2007
( - 50 ans)


La note:  étoiles
western gothique
Les auteurs avaient une envie plutôt inédite : mixer un environnement western avec une histoire surnaturelle.
Le résultat est Billy Wild, cowboy chasseur de prime qui ne serait pas plus intéressant que Lucky Luke s’il n’avait une particularité étrange : suite à l’absorption d’un breuvage tout droit venu du royaume des morts, il est immortel comme attesté dès les premières pages : les balles qu’on décharge sur lui, il peut aller les rechercher à la main au milieu de ses tripes avant que la plaie ne se cicatrise comme par miracle.
Le problème de notre ami Billy survient alors que son breuvage se tarit : que va-t-il bien pouvoir faire s’il ne trouve pas Linus, son pourvoyeur habituel, alors qu’une meute de cowboys jaloux ne pensent qu’à une chose : avoir sa peau.

Le mélange western / gore peut sembler assez original, mais pourtant l’album se lit sans grande surprise tant les clichés de l’un et de l’autre sont ici réunis sans réelle invention.
Mais la force de l’album se situe autre part : sans conteste dans le trait extrêmement puissant de Griffon. Tout en noir et blanc, Griffon atteint sans problème le but qu’il s’était assigné : réaliser un western gothique. Les trognes des différents protagonistes sont saisissantes. Parfaitement repoussantes, ce qui entretient l’atmosphère franchement grandguignolesque. Les éditions Akileos ne s’y sont d’ailleurs pas trompées, car elles rajoutent en fin d’album différents essais et études que Griffon a réalisés avant d’entamer la bédé.
Ils vaudraient bien d’être placardés dans une chambre d’adolescent un peu "dark", mais évitez dans la chambre de votre petite sœur ou elle risquerait de faire quelques cauchemars sanglants (malgré le noir et blanc), ce qui ferait un peu désordre.