Les Aventuriers de la mer, tome 09 : Les marches du trône
de Robin Hobb

critiqué par Bolcho, le 24 juillet 2007
(Bruxelles - 75 ans)


La note:  étoiles
Petits humains
Neuf volumes dans la version française. Avec de grands voyages sur mer, des combats navals, des pirates, des traîtres, des preux. Avec des amours complexes, perturbées ou triomphantes. Avec des coups politiques, des calculs tordus, des princes médiocres et des esclaves.
A quelle période de l’histoire ? Au vu des avancées techniques, on est dans une époque antérieure à la découverte de la poudre à canon et postérieure à celle du gouvernail d’étambot (ce qui ne laisse pas franchement de choix) et avec toutes sortes d’exceptions et de bizarreries ; autant dire qu’on est dans un temps très indéfini.
Mais ce qui est encore plus surprenant, c’est que toutes ces aventures bien humaines ont lieu dans un univers où les humains ne sont pas seuls. On a droit à des bateaux qui parlent (les « vivenefs »), à des serpents de mer pensifs cherchant leurs souvenirs perdus et à des dragons qui ne crachent pas le feu mais sont d’une intelligence supérieure. Pour qui n’est pas habitué à ce monde de la « Fantasy », voilà qui prête un peu à rire de prime abord mais on finit par s’y faire (n’empêche, je me serais passé de ces « exotismes » sans difficulté).
Les humains ne sont donc pas la seule espèce pensante. Un des personnages du livre déclare, à propos de la domination des dragons : « Devant l’attitude impudente et dominatrice d’une espèce différente de la nôtre, nous comprendrons le ridicule de nos prétentions ».
Serait-ce cela l’intérêt de la « Fantasy » ? Un peu comme la science fiction et ses rencontres martiennes ou autres, mais dans un environnement bien sage, bien terrestre (même s’il n’est pas géographiquement situé). On y trouve de la vigne, des clématites, des poireaux, des poulets et des vaches. Vous avouerez qu’on fait plus exotique que les poireaux…
Les dragons ont surtout ceci de particulier qu’ils ont une vie incomparablement plus longue que la nôtre. Ils voient la vie des hommes comme nous voyons celle des fourmis et ne se privent pas de le leur dire : « Les humains ont une vie si brève. Ils ont peu d’incidence sur l’univers ».
Merci, j’avais déjà remarqué…
Il est vrai qu’à l’échelle de l’univers, même notre influence sur le réchauffement climatique n’est qu’un clin d’œil dans l’infini. Un peu de modestie, même dans nos turpitudes.
Une fin on ne peut plus classique 7 étoiles

Dire que la fin est imprévisible serait mentir : neuf tomes pour en arriver là, c'est un peu beaucoup. Certes, les personnages ne sont pas si inconsistants que cela mais cela reste, somme toute, de la fantasy on ne peut plus classique, avec des romans à rallonge, des héros qui parfois se ressemblent et se confondent et une histoire - car c'est cela qui importe dans ce genre de livre - qui surprend finalement peu. Quelques réussites sur la personnalité plurielle des vivenefs, sur la relativité de la vie, mais d'autres séries plus marquantes ont été écrites.

Finis l'assassin royal et les aventuriers de la mer. Je m'oriente vers autre chose désormais dans le domaine du fantastique. Un retour vers Tolkien? Le Trône de fer, voire la Belgariade de mon adolescence? En tout cas, je tourne la page de R. Hobb pour l'instant. Sans regret, mais avec l'envie de passer à autre chose. Ah le consumérisme...

Fa - La Louvière - 48 ans - 30 mai 2013


Une fin rapide mais une bonne série 8 étoiles

Dernier tome des aventuriers de la mer. Une fin rapide où les évènements s’enchainent un peu trop facilement à mon goût. Ceci dit, j’ai quand même beaucoup aimé cette saga qui allie avec bonheur pirates et dragons dans un monde cohérent et attachant. Les personnages forts et complexes font aussi beaucoup pour l’intérêt de la lecture. Un très bon divertissement qui fait souvent penser à l’assassin royal qui partage d’ailleurs le même univers.

Kabuto - Craponne - 63 ans - 19 janvier 2011


0,5 étoiles! 1 étoiles

Aventuriers de la mer,tome 09 est un ouvrage écrit par Robin Hobb.L'intrigue est pour le moins inconsistante, complètement factice et ennuyante.Les personnages n'ont aucune épaisseur et l'absence de style de l'auteur est encore une fois à déplorer.Laborieux,à éviter.

Js75 - - 40 ans - 26 août 2010


Un point final réussi 10 étoiles

4e de couverture : A Terrilville, on panse les plaies tandis que le Trône de Perle est ébranlé par les luttes intestines. Opiniâtre, Tintaglia poursuit sa mission de sauvetage après s'être inclinée, bien malgré elle, devant les exigences de Reyn. Quant au redoutable Kennit, persuadé d'avoir envoyé par le fond Parangon et son équipage, il abandonne toute prudence. Il se croit désormais le maître du monde : c'est compter sans la détermination d'Althéa, la flotte de guerre jamaillienne, la méfiance des serpents et... la chance qui, enfin, lui tourne le dos. Entre les vaisseaux pirates et jamailliens, les combats font rage et entraînent dans leurs remous tous les protagonistes du drame : vivenefs, capitaines, otages, prisonniers. Les vérités éclatent et les destins s'accomplissent tandis que, mystérieusement, les prophéties d'Ambre prennent vie.

Mon avis : Un tome final bien tourné, digne de Robin Hobb, qui place les derniers éléments pour compléter le casse-tête. Encore quelques surprises face au destin de certains personnages. On oublie ici la fin rose bonbon : les personnages reconstruisent leur vie avec ce qui leur reste, avec ce qu'ils sont devenus. Ce n'est donc pas toujours la finale que l'on aurait souhaité, mais plutôt celle possible, logique avec les actions des divers protagonistes.

Un point final réussi pour une série que j'ai beaucoup appréciée, sans qu'elle soit pour moi supérieure à l'apprenti assassin. Le seul point négatif majeur demeure le découpage des tomes qui crée un débalancement artificiel bien regrettable.

Calepin - Québec - 42 ans - 13 mars 2009