Au secours pardon
de Frédéric Beigbeder

critiqué par Encredevie, le 22 juillet 2007
( - 37 ans)


La note:  étoiles
Le voile est levé sur le monde de beauté
Je ne comprendrai décidément jamais la logique de Beigbeder, que veut-il dire, que veut-il écrire tout simplement? Il dénonce tout et son contraire le monde de la mode, les femmes, les hommes, le beau ,le moche le luxe, le pauvre, et s'en prend même à la religion. Au Secours Pardon nouvel opus de ce dandy déchaîné nous donne l'impression d'être face à une auto flagellation, Beigbeder critique à coup de métaphores et de néologismes, il dénonce un monde trempé de vodka, noyé de dollars et de beauté éphémère, un monde où il évolue lui. Ce livre n'est qu'une mise au point avec lui-même, un constat: voila ce qui est voila ce que je suis. L'omniprésence du "je" fait de ce roman parfois absurde une véritable introspection. Beigberder joue au jeu du divan avec un prêtre dans le rôle de Freud ... décadence des moeurs .

L'humour noir de Beigberder taillé au diamant, est assez subtil, et nous donne l'impression de ne faire rire que lui. L'auteur gagnerait à écrire un peu plus pour les autres, à s'ouvrir au monde qui n'est pas forcément fait de strass et de mannequins.

Je qualifierais ce livre par un de ses propres livres : d'égoïste romantique

Joanna El baz
(20 ans)
Le pire des Beigbeder 2 étoiles

Bon d'habitude je suis le premier à défendre Beigbeder mais là... non ce n'est pas possible.Qu'est-ce que c'est que ce livre?
Franchement quelle perte de temps et d'argent. Sur ce coup là fred tu m'as déçu.
Aucune trame, style plat et qui vire bien trop souvent dans la vulgarité.
80 pages m'auront été suffisantes pour comprendre qu'il n'y a pas grand chose à tirer de ce livre, quelques réflexions de temps en temps m'ont poussé à continuer mais au bout d'un moment il faut savoir dire stop et passer à autre chose.
A éviter.

Sundernono - Nice - 41 ans - 5 décembre 2012


Au secours pardon, un aveu... 2 étoiles

99 Francs était un ovni à sa sortie et, sincèrement, j'ai bien aimé ce livre, le premier que je lisais de Beigbeder.
Octave nous fait découvrir un monde que l'on ne connait pas, et autant dans la manière que dans le fond j'ai été convaincue.

Mais était-il nécessaire de le faire revenir dans un nouveau livre qui sent le réchauffé et est vraiment grotesque.
Octave en Russie, bon pourquoi pas... Mais le reste... Franchement Fred....

On aime ou on n'aime pas l'auteur.
D'ailleurs on peut apprécier Beigbeder parfois et se demander quelle mouche l'a piqué le lendemain...

Au secours pardon, un aveu de Frédéric pour s'excuser de la médiocrité de sa suite...

Je mets tout de même une étoile car certaines phrases valent le coup.
"Accepter la petitesse de l'homme est le début de l’intelligence" (par exemple)

Plume84 - Vecoux - 40 ans - 10 août 2012


Au secours il m'est arrivé d'aimer des livres de Beigbeder 2 étoiles

Par contre dans cette oeuvre l'auteur, qui aime à décrire un monde en général inaccessible au commun des mortels (et pour cause..) ne fait que se répéter dans sa figure libre de dandy "j'ai tout-vu-leave me alone plz": donc le lecteur stoppe, et malgré quelques pages amusantes concernant des drogues diverses, des cocktails, des trusts, du prozac, des ray bans, du scoutisme plutôt étrange, des boîtes à VIP's, de bars-à-hôtesses plus ou moins ragoutants et tolérés, poursuit sans fin son monologue décousu à la Easton-Ellis; complaisant, l'index levé et dénonciateur, et on se demande bien vers où mènera ce drink-vodka plus ou moins pur.

Pour les adeptes du Kremlin version 50's.

Antihuman - Paris - 41 ans - 7 octobre 2011


Au secours! Pardon... 3 étoiles

En deux mots tout est dit!
Il y a eu le monde de la pub. Il y a eu le monde de la nuit! Il y a maintenant le monde de la mode. Dans Au secours pardon, on sent un Beigbeder en manque d'inspiration, qui tourne en rond à décrire les milieux qui lui sont familiers. Tout cela alors qu'il avait laissé entrevoir de grands espoirs avec "Windows on the world" ou dans "L'amour dure trois ans". Même son sens de la formule et de l'aphorisme sont ici encrassés. Et cette fin trash à souhait, que l'on sent venir. Non vraiment, "Au secours pardon" n'est pas ce que l'auteur a fait de mieux. Comme si c'était la fin de cycle. Ce qui était peut-être le cas, tant son dernier "Un roman français" est bien au-dessus.

Nothingman - Marche-en- Famenne - 44 ans - 4 février 2010


Fausse suite. 8 étoiles

Même s'il est annoncé que ce livre est la suite de "99 Francs", on n'y retrouve quasiment aucun élément, mis à part le personnage principal, Octave.

Talent scout (comprendre chasseur de mannequin) en Russie pour une grande marque cosmétique, ce bon vieux Octave raconte à un prêtre (muet?) comment il recrute des filles, le plus souvent très jeunes, pour les emmener au sommet de la gloire. Ce roman tape à grand coup dans le monde du cosmétique, là ou 99Frs tapait sur la publicité.

On peut toutefois noter le sens de la description quasi-poétique qu'a Frédéric Beigbeder, en abusant parfois un peu trop. Ce livre est long, très long par moments, mais en lisant la dernière page, on comprend pourquoi l'intrigue avait besoin d'autant de temps.

Sforza - Bagnols sur cèze - 36 ans - 4 décembre 2009


Beigbeder, fidèle à lui-même 7 étoiles

Moi j'aime bien son style décadent / drogué ( Peut-être parce que ça me ressemble un peu ), en tout cas j'ai apprécié au secours pardon. Si vous avez aimé 99f vous aimerez celui-là aussi !

GuiGui240888 - GANAC - 36 ans - 4 juin 2009


Beigbedien 8 étoiles

...Frédéric Beigbeder a construit son roman sur quelques constats désenchantés : La décadence de notre monde qui ne s'attarde plus que sur la beauté physique, qui vit non plus une dans une société de consommation mais de tentation, et dont la déchéance le pousse à ne même pas réaliser qu'alors qu'il se croit libre, il vit sous le joug d'une nouvelle dictature , celle d'un effroyable besoin, celui de l'éternelle jeunesse. C'est pour cela que FB dérange, car il nous renvoie en pleine figure une multitude de vérités souvent atroces dans le concept. Et ces vérités, nous refusons souvent d'accepter qu'elles nous concernent également, chacun d'entre nous, mais dans diverses proportions. Et en plus, Beigbeder aime la cruauté tant dans les mots que dans les propos, pour mieux nous remuer, je suppose. Ou pour mieux nous déranger ? Après tout, un lecteur qui n'est pas dérangé ne finit-il pas par s'ennuyer ?

Et pour cela FG n'hésite pas à égratigner le monde de la pub, de la cosmétique (notamment une firme célèbre et son slogan international), de la mode et des dérives du mannequinat plus ou moins connues mais complètement ignorées. Il dresse un portrait peu complaisant mais réaliste d'une certaine Russie, qui depuis qu'elle n'est plus un empire emmuré dans un communisme terrifiant, s'embourbe dans un capitalisme mafieux et n'a pas vraiment libéré ses enfants.

Conclusion : Au secours Pardon fut pour moi une lecture jubilatoire. Je savais dès le début, qu'en entrant dans ces pages, je ne partais pas me promener à la campagne par un beau matin de printemps. Même si j'avoue m'être dit par moments "bon là, il exagère, c'est vraiment dégueu... je ne compte pas le nombre de croix que j'ai apposées dans la marge au crayon à papier. Ces croix, ce sont ce que j'appelle des citations, des phrases tantôt magnifiquement poétiques, tantôt ignobles, mais tellement vraies et bien écrites. La totalité de cette critique sur http://cdcoeurs.over-blog.net/

Geybuss - - 52 ans - 10 février 2009


Mieux en film qu'en bouquin. 1 étoiles

Je trouve que l'art de Beigbeder est plus appréciable quand il est revisité par un Cinéaste et transféré sur les box offices. J'ai adoré 99f.
Dans ce livre, le protagoniste, Octave, est arrogant et raffiné, ignoble / hypersensible. bref c'est un être contradictoire.
Personnellement je ne raffole pas de ce genre de personnages souffrant de pathologies de ce style...
Octave est un chasseur de mannequin en Russie. Il est cynique et sa propre personne le dégoûte. Il est l'antithèse de la pureté mais n'a d'yeux que pour elle.
Les filles à qui il fait miroiter une carrière de mannequin sont des pucelles de 13 ans égarées dans une Russie injuste. Il se sert d'elles et va ensuite vomir ses péchés chez son confident qui est un prêtre qui d'ailleurs ne parle jamais.
En fait c'est un quadragénaire pourri par la vie et le fric qui fait sa crise existentielle et qui se fout de la gueule de tout le monde. Parfois on se reconnait en lui mais vraiment très peu pour moi.

Celiose - - 42 ans - 12 janvier 2009