L'éléphant bleu
de Ysabelle Lacamp

critiqué par Babsid, le 13 juillet 2007
(La Varenne St Hilaire - 37 ans)


La note:  étoiles
Pauvres seventies !
J'ai été alléchée par la quatrième de couverture, que je vous laisse découvrir :

"L'éléphant bleu ou l'histoire d'une princesse Thai pas comme les autres débarquant en Europe avec l'insolence et l'innocence de ses 17 ans.
Comme moi, Sirikit est eurasienne.
Comme moi, elle a habité Kensington Square et poursuivi ses études dans le Londres délirant des seventies où se croisaient dandys et esthètes décadents, rock-stars blasées, adolescentes perverses, opiomanes excentriques et travestis déments.
Ni blanche, ni jaune, Sirikit n'était à l'époque ni femme ni enfant, ni poisson ni chat, ni ange ni démon et tout cela à la fois.
Partagée entre ses deux cultures, elle passait son temps à courir après son image ou à se cacher derrière son double visage en attendant l'Amour Fou.
Elle aurait pu s'appeler Fleur de Péché.
Voici son roman."

Hélas, ce fut une vraie déception. Là où Ysabelle Lacamp aurait pu nous décrire l'univers londonien doucement décadent des sweet seventies, elle ne fait que nous ennuyer avec les états d'âme, même pas convaincants d'une jeune eurasienne.
On nous promet des rock-stars, c'est tout juste si l'on apercoit Bowie.
On nous promet univers délirant, décadent, révolutionnaire, elle nous sert une histoire d'amour mièvre.
Car oui, en effet, il nous faut nous coltiner l'amour de Sirikit pour un sculpteur alcoolique sur le retour. Et cette histoire efface l'Histoire.
Malgré tout, une vraie histoire d'amour est toujours bonne à vivre si elle est belle et passionnante. Mais là encore Lacamp échoue.
Elle traine en longueur, tant et si bien que l'on se demande quand cela va finir. Elle ne parvient même pas à nous communiquer le moindre petit sentiment.
La tournure de la quatrième de couverture nous laisse penser à un certain lien autobiographique entre Sirikit et Lacamp, si c'est le cas, j'espère que ce qu'elle a vécu était plus passionant que ça !
Bref, je vous passerais aussi ses minces considérations sur la politique thailandaises, françaises et anglaises.

Je vous le passerais comme vous vous passerez sans doute de cette lecture.