Le tombeau des étoiles
de Maxence Fermine

critiqué par Ddh, le 30 juin 2007
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
L'anéantissement de héros qui auraient brillé au firmament
Un tombeau pour des étoiles ! Des héros-étoiles broyés par les aléas de la guerre ! L’anéantissement des héros qui avaient tout pour briller au firmament !
Maxence Fermine a enchanté le lecteur avec Neige et tout le bonheur du haïku japonais et aussi avec Tango Massaï et l’envoûtement africain. Il revient avec des drames de la guerre 40.
Oui, cela se passe en France, dans le maquis durant la guerre 40 mais tout le vingtième siècle est visité. Non, ce n’est pas un récit d’exploits de la résistance quoique les héros y soient confrontés. C’est la vie durant l’occupation avec ses drames, c’est l’amour aux occasions manquées, c’est le cheminement de gens sans histoires dans le monde paysan. Didier Vandoeuvre en est le personnage principal, un anti-héros attachant que l’on voudrait quand même plus convaincant. L’intrigue se développe mais on en devine trop facilement le déroulement. Heureusement que l’auteur maintient l’intérêt du lecteur grâce à quelques rebondissements.
Il y a toujours un zeste de poésie dans les écrits de Maxence Fermine, peut-être moins ici, le sujet ne s’y prêtant guère. On ressent l’amour de l’auteur pour la Haute-Savoie où il habite actuellement ; cela nous vaut quelques descriptions particulièrement bien léchées. Mais il y a aussi des images par trop banales, indignes de cet auteur qui nous avait habitués à plus de créativité