Le Treizième Guerrier (Les Mangeurs de morts)
de Michael Crichton

critiqué par FightingIntellectual, le 1 juin 2007
(Montréal - 42 ans)


La note:  étoiles
Lugubre, sanglant, froid...bref, excellent.
Lors de l'achat de ce bouquin je fut surpris de son format...Cent cinquante sept pages. Le film en était presque l'adaptation directe. Peu de pages mais beaucoup de pain sur la planche pour Michael Crichton qui fit revivre les chroniques d'Ibn Fadlan, un personnage historique ayant accompagné les vikings Bulgares dans un voyage presque sans retour contre les mangeurs de morts (Le roman d'ailleurs portait ce titre de 'Mangeurs de Morts' avant le film).

La narration a tout d'abord de quoi surprendre. Dans une ces arabesques créatrices dont la rigueur lui est maintenant reconnue, Crichton nous livre sa version des cahiers de voyage d'Ibn Fadlan, tel que lui-même les a raconté au Califat en tant que survivant du dernier voyage de Buliwyf et ses hommes.

Après avoir insulté un homme de haut rang à Bagdad, Fadlan s'est vu forcé de partir en 'expédition' dans les pays Nordiques. Expédition qui viendra vite à frapper un mur lors de son passage chez les Normands de Bulgarie, car Buliwyf, nouveau chef élu lui ordonne de devenir le 13ème guerrier d'une expédition visant à secourir un royaume ami d'une mort mystérieuse qu'on appelle alors 'brouillard noir'.

Durant tout le long de la lecture, la mort rôde. On la sent, on la goûte, elle est épaisse, sombre et poisseuse. Fadlan se familiarise avec le côté masculin du Viking en se familiarisant avec la mort. Il découvre que derrière les secrets de leur attitude de bons vivants se cache une volonté de profiter d'une vie que le métier de guerrier rend parfois très courte.

Face à l'absolu de la mort, Fadlan viendra à se transformer, à devenir un tout autre homme. Le pari réussi de Crichton ici est d'avoir créé un livre mortellement vivant. Un roman qui respire la joie de vivre dans une situation de mort et de guerre. Excellant roman de Crichton , je le recommande à tout le monde qui souhaite se familiariser avec son style.
Variation sur une saga viking 6 étoiles

Dans la postface, l’auteur explique que le livre est né d’un pari fait en 1974 avec un ami universitaire. Le but était de rendre le poème épique viking de Béowulf plus attractif pour les étudiants. Au niveau scientifique, il indique qu’il n’est pas impossible que des Néandertaliens aient survécu dans des régions reculées, même si l’époque paraît tardive. On n’en a peut-être seulement pas encore retrouvé trace.

Le roman se présente sous la forme du récit de voyage accompli en 921 par Ibn Fadlan, sujet du calife de Bagdad qui en raconte les péripéties. Et pour renforcer le fait que seuls des fragments remaniés nous sont parvenus, il termine le livre en milieu de phrase.

A l’image de Montesquieu, le narrateur observe toutes les différences culturelles, faisant l’éloge des arabes au détriment des blonds géants du nord. Ainsi ils n’ont pas d’hygiène et se lavent rarement, les femmes sont impudiques et aussi effrontées que les hommes pour celles qui sont libres. Quant aux serves, tout le monde peut en user librement, en public comme en privé. L’hydromel bu en abondance amène l’ivresse qui est chose courante et non réprouvée, les dieux sont multiples, une femme volontaire se fait étrangler sur le bateau-bûcher d’un brave mort au combat, le brouillard fait peur, ...

Ce livre est différent, à la fois par son style (classique), par l’intention (pédagogique) et le sujet (historique) des autres romans de Crichton que j’ai pu lire.

IF-0704/1112-2881/3980

Isad - - - ans - 17 novembre 2012


Pas un thriller !!! 1 étoiles

Sur la couverture on lit "Thriller" ! A ce compte là, n'importe quel livre dans lequel il y a une moindre énigme devient un thriller ou un policier.
Le livre de Crichton est une traduction d'un manuscrit d'Ibn Fadlan écrit vers l'an 921 après JC.
Par ailleurs, on peut lire dans les premières pages: "Les trois premiers chapitres de ce livre sont tirés en grande partie du manuscrit....."

Il s'agit de l'histoire d'un courtisan du calife de Bagdad qui est envoyé auprès du roi des Bulgares et qui se retrouve embarqué dans un périple dans le grand nord à la rencontre des "Normands". On y lit un descriptif des us et coutumes des gens des régions traversées avec un semblant d'énigme au sujet d'une espèce de monstre qui attaque pendant le brouillard. J'en sais pas plus car je n'ai pas lu plus loin que la page 70 sur 145.

A noter aussi que l'ouvrage est paru sous le titre: Les mangeurs de morts" en collection S.-F. Genre que je n'aime pas du tout.

Je me sens floué sur toute la ligne donc 0,5 étoile.

Usdyc - Bruxelles - 68 ans - 25 août 2012


livre plaisant 7 étoiles

Un bon roman duquel on ne ressort que la dernière page lue. Le style est direct et facile. Néanmoins, la narration à la première personne renforce l'immersion. L'historique et le mythologique se mêlent parfois. Pas le chef d'oeuvre mais un livre vraiment sympa.

Liresousunsaule - - 50 ans - 3 février 2010


Très plaisant... 7 étoiles

Crichton nous livre un récit partant d'une base réelle de telle sorte qu'il arrive à nous faire douter de ce qui ce tient de la fiction ou de la réalité, ce qui rend le roman d'autant plus palpitant.

ça ce lit vite, l'histoire est prenante, seul bémol le style, partant de l'idée de retranscrire l'histoire comme l'aurait fait Ibn Fadlan, il reste quand même très brut et parfois un peu lourd.

Math_h - Cahors - 38 ans - 29 août 2009


Magistral 10 étoiles

En un mot comme en 100 : génialissime. Fiction racontée comme un fait authentique (Crichton nous joue la carte du 'manuscrit retrouvé inachevé et retranscrit tel quel', mais on sait qu'il s'agit en fait d'une fiction totalement écrite de sa main), "Le 13ème guerrier" (originellement paru sous le titre "Les mangeurs de morts", et d'ailleurs, on peut toujours le trouver en livre de poche sous ce titre) est son second meilleur livre après "Un train d'or pour la Crimée". Grandiose, malgré son (trop) court nombre de pages.

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 29 mars 2008