Tatanka, tome 2 : Contamination
de Joël Callède (Scénario), Gaël Séjourné (Dessin)

critiqué par Shelton, le 17 mai 2007
(Chalon-sur-Saône - 68 ans)


La note:  étoiles
De plus en plus terrifiant...
Magnifique album qui s’ouvre avec le soleil et un homme plein d’humour qui est chauffeur de taxi et qui s’apprête à manger deux beignets bien américains… Nous sommes à Chicago… Mais quand Tony est sur le point de partir pour une nouvelle course… il se fait mordre par un petit singe qui entendait, quant à lui, se régaler du beignet… Comme la vie est dramatique…

Mais oui, dramatique est bien le mot qui correspond car les lecteurs du premier volume de cette série Tatanka savent que certains animaux, un singe en particulier, circulent et sont porteur d’un virus, d’une bactérie ou d’un microbe qui semble diaboliquement mortel…

Alors, cette lecture nécessite de prendre les albums dans l’ordre, si non vous allez avoir bien du mal à vous y retrouver…

On va retrouver le groupe Tatanka, une association écologique infiltrée par un journaliste, Brian du Chicago Tribune, qui se trouve, elle aussi au cœur de cette affaire car c’est Tatanka qui a libéré quelques animaux en croyant redonner de l ‘espace et de la liberté à des cobayes de laboratoire… Maintenant, la population américaine est en grand danger car cet élément toxique est très contagieux…

Mais le pire est à venir car il semble bien que ce virus, cet organisme soit en pleine mutation, ce n’est plus une simple cellule, c’est presque un parasite, un animal, un être vivant qui cherche à détruire l’homme…

Au sein du groupe Tatanka, les tensions sont fortes car la femme leader est très dictatoriale, obsédée par tous les animaux qu’elle doit délivrer pour accomplir sa mission… Mais on y voit, aussi, des amitiés et des amours naître…

Cette série reste très bien imaginée (le scénariste est Callède, déjà auteur de « Dans la nuit » et « Comptine d’Halloween »), parfaitement menée sous l’angle du scénario et la narration graphique est puissante (le dessinateur est Gaël Séjourné qui nous avait déjà offert « Lance Crow Dog »). Les séquences d’action, de réflexion et de sentiment se succèdent et le lecteur se laisse emmener sans pouvoir sortir de l’histoire, il est scotché, médusé, accro… Pour un peu, Tatanka pourrait être classé en produit toxique pouvant entraîner la dépendance des pauvres gens l’ouvrant par hasard ou sur les recommandations pas très honnêtes de ceux qui cherchent à leur nuire…

Très bonne série d’aventure humaine, scientifique et de S-F, que l’on peut mettre dans toutes les mains de victimes consentantes qui ne veulent plus vivre avant d’avoir terminé la série en entier ce qui n’est pas encore le cas puisque ce deuxième volet se termine par (A suivre)…