Latitude zéro
de Jean-Philippe Chatrier, Mike Horn

critiqué par Jean Meurtrier, le 17 avril 2007
(Tilff - 49 ans)


La note:  étoiles
Lassitude zéro
En effet, on ne s’ennuie jamais avec ce livre, compte-rendu d’une des expéditions que Mike Horn, Sud-Africain résidant en Suisse, a entreprise voici quelques années. Il est question d’un tour de la terre en suivant l’équateur sans aucune aide motorisée, une odyssée d’une durée d’un an et demi. L’aventurier est parti de Libreville au Gabon et a traversé l’Atlantique, la forêt amazonienne, la cordillère des Andes, le Pacifique, quelques îles comme Sulawesi, Bornéo, et Sumatra, l’Océan Indien et enfin l’Afrique. Pour ce faire, plusieurs moyens de locomotion sans moteur ni animal de trait ont été utilisés : deux jambes, un trimaran, plusieurs pirogues, plusieurs vélos et même un deltaplane si les conditions atmosphériques l’avaient permis!
Mike Horn s’est fixé une marge de 40km de chaque côté de cette ligne imaginaire qu’est l’équateur, définissant donc une bande de 80km de large. Mais en suivant le périple, j’ai bien l’impression qu’il est régulièrement sorti de ces limites, généralement pour des raisons d’instabilité politique comme au Congo ou en Colombie. Toutefois, notre explorateur ne se débine jamais devant une difficulté naturelle, préférant escalader une montagne plutôt que de la contourner, par défi sportif. Ce personnage attachant (au sens propre pour deux malheureux Africains) force inévitablement l’admiration.
Spécialiste des sports extrêmes, il n’en a pas moins frôlé la mort à plusieurs reprises: morsure de serpent, tempêtes en mer, militaires ou rebelles excités... Il s’en est fallu si souvent de peu pour y passer que je soupçonne Jean-Philippe Chatrier, son «nègre», d’en avoir rajouté un peu. Qu’importe, car finalement l’exploit a bel et bien été réalisé par cet aventurier pour qui la terre sera bientôt trop petite, une performance qui pourrait bien donner quelques idées à certains d’entre nous en manque d’aventure.
Platitude 5 étoiles

J'aime bien Mike Horn. J'avoue, je ne le connaissais pas avant qu'il ne passe dans une émission de télé-réalité française. Il possède une facette hautement sympathique, et son parcours force le respect.
C'est donc avec intérêt que j'ai attaqué l'un de ses exploits légendaires couché sur le papier.
Même si mon admiration n'a pas diminué à la lecture de son ouvrage, le livre quant à lui, n'a pas su me séduire. N'est pas écrivain qui veut. Peut-être aurait-il dû confier sa plume à un expert des biopics pour transfigurer son exploit en belles lettres.
Car en effet, l'ouvrage ne m'a jamais enthousiasmé, ne m'a pas fait palpiter comme il aurait dû. Tout manque de relief, de suspense. L'ascension d'un sommet parmi les plus difficiles au monde se transforme en balade de santé.
Je reste admiratif de l'homme, de son parcours, mais ne m'intéresserait plus à ces ouvrages écrits.

Lejak - Metz - 49 ans - 28 décembre 2016


Un homme de fer 8 étoiles

Mike Horn est fou. Ce tour du monde en solitaire le long de l'Equateur fait à mon sens partie des grands moments de l'exploration.

Ce livre se dévore et le style est rudement bon pour un livre d'aventure. Horn se sort de toutes les situations les plus délicates qu'on puisse imaginer et nous subjugue par son indéfectible volonté.

Un grand livre d'aventure

Gnome - Paris - 53 ans - 8 décembre 2010


impressionnant ! 8 étoiles

La performance de Mike Horn méritait vraiment d'être relatée. Ce livre nous plonge dans les terres les plus hostiles du monde : la ligne de l'équateur. Des tempêtes, des guerres, des jungles. Presque tous les pays qu'il traverse sont touchés par le banditisme, la guerre, la pauvreté. Il sera maintes fois arrêté, interrogé, enfermé, voire menacé par des soldats ivres. Et pourtant il tient.
Effectivement, il va s'éloigner parfois de la ligne de l'équateur, notamment au Congo, où la ligne de front à cette époque passe presque pile sur l'équateur (voir cette carte : http://fr.wikipedia.org/wiki/…

On peut aussi regretter parfois sa méfiance vis à vis des populations locales, méfiance qui prend sans doute ses racines dans ses origines sud-africaines où la cohabitation entre blancs et noirs est encore difficile. Mike Horn privilégie avant tout l'exploit sportif, ce n'est donc pas vraiment le récit d'un voyageur parti à la découverte des populations locales.
La description, au début du livre, de son matériel "exceptionnel" de voyage peut être parfois assez ennuyeuse. J'ai zappé ces passages là, sans doutes imposés par les sponsors.
A part ça, très bon livre ! Les amateurs d'aventure se régaleront.

Coutal - - 37 ans - 6 juin 2010


Voyage quand tu nous tiens ! 10 étoiles

J’aime énormément voyager et personnellement j’ai dévoré ce livre !

On suit l’histoire de Mike Horn, que je ne connaissais pas jusque-là, et qui a décidé de faire le tour du monde en suivant l’équateur. C’est-à-dire qu’il ne souhaite pas s’en éloigner de plus de 40km (me semble t-il).

On a ainsi le droit de voyager avec lui à travers la jungle, 3 océans, deux montagnes et également les nombreuses routes qu’il a pu faire à vélo ou à pied. Je trouve qu’on est véritablement emporté avec Mike et on a une très bonne vision, ou en tout cas la sienne, des différences qui existent entre les continents, que ce soit au niveau de la nature ou des hommes.

Ainsi, je mets 5 étoiles à ce livre, qui je pense vous plaira, si tant est que vous aimiez les voyages. Je mets un 5 oui pour l’expérience qu’il procure, même si certains points m’ont agacé. Notamment l’autocongratulation, même si il y a de quoi, qui frise parfois le narcissisme je trouve. Egalement, comme cela a pu être dit précédemment, certains passages qui sont un peu trop romancés à mon goût.

Mais c’est quand même du tout bon et un dépaysement garanti !

Np - - 40 ans - 28 décembre 2009


Marche ou crève. 6 étoiles

Mike Horn nous livre le récit de ses pérégrinations autour du globe par la bande équatoriale.
Personnage plutôt sympathique, son obstination lui fait honneur et rien n'est critiquable dans son périple. La force musculaire n'étant que son seul moyen de locomotion, à l'exclusion du bateau ou du vélo.
Des moments inouïs, la traversée de la jungle en solo pendant 3500 kms, les traversées des océans, le continent américain, l'Asie et l'Afrique.
Il nous décrit toutes les horreurs de ce continent où l'homme semble avoir perdu la raison.
Alors mille fois oui à ce récit, seul bémol, la nécessité par le "Nègre" de romancer .
Le deltaplane cité ci-dessus porté sur le dos jusqu'au sommet d'une montagne est impossible par un seul homme. Les sauvetages in extremis ont de quoi laisser perplexe.
Il n'en demeure pas moins que Horn a réussi un tour de force que l'on doit saluer.
Trois étoiles pour le récit, mais 5 étoiles pour la performance de l'homme.

Hexagone - - 53 ans - 15 août 2008