Je ne sais pas quoi lire !
de Marie-Aude Murail

critiqué par Laure256, le 31 mars 2007
( - 52 ans)


La note:  étoiles
un bon ouvrage de référence
Ne pas savoir quoi lire, voilà qui ne devrait jamais m’arriver ! Mais j’étais curieuse de ces conseils de lecture destinés aux collégiens, ou même aux plus jeunes, dès le CM je dirais. Et puis Marie-Aude Murail est quand même une sacrée pointure en littérature jeunesse !
Alors comme l’indique le sous-titre, elle propose 220 livres d’humour, d’amour et d’horreur pour vous aider à choisir. Le postulat est que vous êtes jeune, que vous aimez lire, mais que vous êtes un peu perdu face à l’offre gigantesque des bibliothèques ! M-A. Murail parle davantage des bibliothèques que des librairies tout simplement parce que les jeunes n’ont pas forcément les moyens (ni leurs parents l’envie) d’acheter beaucoup de livres.
Elle propose donc trois grands chapitres : l’humour, l’horreur, et l’amour, avec plein d’exemples qui donnent envie. Je me suis noté des titres pour moi avec gourmandise ! Les références sont classiques : Jody Blume, Susie Morgenstern, toujours de qualité et jamais niaises, l’auteur n’hésite pas à conseiller des titres que l’on pourrait croire pour les adultes (Woody Allen, Desproges, Coluche), mais donne aussi un niveau de lecture (très facile, facile, ou difficile). Elle cite très peu ses propres ouvrages, je crois que je n’en n’ai vu qu’un, pourtant, elle fait référence elle aussi ! Dans le chapitre amour, tous les sujets (y compris graves, anorexie, suicide) sont abordés.
Et j’aime beaucoup la fin, où elle donne toute sa liberté au lecteur, en particulier sur l’âge indiqué sur les livres : « Quant à l’âge supposé du lecteur (« à partir de 10 ans »), c’est une indication pour la dame qui veut offrir un livre à sa nièce de onze ans et qui ne connaît ni les livres ni sa nièce. Vous pouvez lire au-dessus et au-dessous de votre âge. Un livre n’est pas un vêtement. »
Mon seul bémol : le livre commence à dater un peu (1998), presque 10 ans, et donc forcément, les références aussi. Si elles sont toujours pertinentes, il en manque sans aucun doute de nouvelles qui seraient les bienvenues.