Hommes entre eux
de Jean-Paul Dubois

critiqué par Bertrand-môgendre, le 27 mars 2007
(ici et là - 69 ans)


La note:  étoiles
un document « au trait » pour flèche brisée dans cœur gravé
Présentation de l'éditeur
Paul Hasselbank et Floyd Paterson n’ont aucune raison de se rencontrer.. L’un vit à Toulouse. Il est gravement malade. L’autre habite North Bay (Ontario). Il sillonne les grands espaces et chasse à l’arc en solitaire.
Pourtant, à leur insu, quelque chose relie ces deux hommes. Quelque chose, ou plutôt quelqu’un. L’un et l’autre ont aimé la même femme, Anna, qui les a quittés. Dès lors, leur rencontre devient inévitable. Entre Hasselbank, le français au bout du rouleau, et Paterson l’homme des bois, une relation violente et subtile se noue. Dans le huis clos d’une maison rouge isolée par le bizzard, au bord d’un lac gelé, ils vont connaître , enfin, leur heure de vérité.
Ces hommes entre eux peuvent-ils survivre dans un monde transformé en désert par la disparition d’une femme ? Hanté par les archers invisibles d’Agairre ou la colère de Dieu, ils tentent d’échapper aux flèches que leur réserve le destin.
Porté par la beauté des paysages glacés du Grand µNord canadien, ce roman étincelant nous conduit jusqu’à cette part animale qui gît au fond de chacun d’entre nous, faisant de l’un une proie et de l’autre un chasseur.


Vous y trouverez, le mâle avec son exigence brute du rut, du sang dans les rapports « bestials ». L’écriture est fade. Je n’ai pas de surprise ni d’intérêt dans l’intrigue trop téléphonée. Tout y est : la violence des combats de coqs, les filles nues qui dansent, cruelles. La beauté promise par l’éditeur n’existe pas.

Commencez le livre à partir de la page 130, vous économiserez votre temps et vous ne manquerez rien. A partir de ce chapitre, l’auteur est au meilleur de sa forme. Je suis persuadé qu’il a dû commencer à écrire son livre à partir de cette idée originale, puis, pour étoffer sa nouvelle, il a certainement sur-rajouté des chapitres inutiles.
La rencontre des deux hommes est fort bien décrite. La chute, décevante ressemble au reste du roman : je n’y crois pas un seul instant, devant tant d’incohérence.

Au meilleur de son œuvre, l’auteur cite une croyance indienne à propos des tempêtes :
« Les indiens disent que la seule chose que l’on ait à craindre pendant le blizzard, c’est que le vent soulève la mauvaise part que chacun porte en soi et que, lorsque tout s’apaise, apparaisse à la lumière ce que l’on a parfois essayé d’enfouir tout au long d’une vie. »
Un autre extrait du même acabit (pas très loin de l’Acadie…) :
« Je crois qu’il ne faut jamais regarder trop longtemps en soi. C’est là que se trouve notre pire visage, celui que nous essayons de dissimuler pendant tout une vie. »
(bertrand-môgendre)
Une bonne introduction suivie d'un huis clos se terminant de manière surprenante 7 étoiles

Si l'auteur nous a habitué à plus d'humour, ce roman m'a paru d'un bon cru.

Certes, une vulgarité excessive peut choquer certains, mais J-P Dubois a une écriture juste, captivante et bien balancée.

Le romancier a l'habitude de ne pas tout expliquer au lecteur, en lui laissant le soin de tirer des conclusions sur la psychologie de ses personnages. La fin de l'histoire m'a d'ailleurs fortement étonné.

Je ne serais donc pas négatif comme la majorité des critiques précédentes même si le niveau de "Une vie française", son ouvrage de référence, n'est pas atteint.

Pacmann - Tamise - 59 ans - 4 août 2013


Contrepied? 7 étoiles

J'avoue que je ne m'attendais pas à une histoire si noire de la part de Dubois, d'habitude si drôle.

L'atmosphère est noire, pesante et nous met mal à l'aise. Mais, en bene temps, nous fait réfléchir. Ces deux hommes solitaires se rencontrent, vivent ensemble mais ne partagent pas grand chose. Intéressant mais pas très divertissant.

MEloVi - - 40 ans - 26 août 2012


Pas aimé du tout. 2 étoiles

Et bien voilà j’ai lu moi aussi un bouquin de Jean-Paul DUBOIS. Alléchée par le nombre de ses livres critiqués sur le site.

Comme dit précédemment par un critiqueur, ce livre aurait pu avoir moins de page. Pour ce qu’il raconte, une petite nouvelle aurait suffi. Bref, cet auteur doit être torturé pour écrire de telles choses. Faire rencontrer un homme malade d’un cancer et un chasseur métis du grand nord canadien. Ils ont aimé la même femme. Anna. C’est le seul point commun.

Cette lecture ne m’a rien apporté, j’imaginais une belle histoire d’amitié virile, dans les grands espaces et une rencontre ultime avec leur femme « commune ». Je dois être trop romantique pour apprécier ce genre de lecture. Ou comme le dit également Alma, parce que je suis une femme.

Par contre, l’écriture est parfaite et une chronologie dans les faits est irréprochable. Quelques passages crus, érotiques, terre-à-terre et cruels parsèment ce récit. Le sang y est omniprésent. L’image de couverture aurait dû m’alerter…

Recommandé seulement aux amateurs du genre

Gilou - Belgique - 76 ans - 7 décembre 2007


déçue 5 étoiles

Je m'attendais à une vraie confrontation entre deux hommes ayant aimé la même femme et je me régalais à l'avance de ce "duel", verbal . Or , il y a peu de dialogues, et en ça c'est peut-être très véridique ( les hommes entre eux se parlent-ils beaucoup ? ). J'ai donc été déçue. Il reste cependant l'ambiance : la neige , la tempête , la chasse, le grand nord canadien ...

Christèle - - 58 ans - 24 juin 2007


Tableau en rouge et blanc 5 étoiles

Attirée par un préjugé favorable à l’égard de J.P Dubois dont j’apprécie l’humour et les talents de romancier, j’ai commencé la lecture de DES HOMMES ENTRE EUX avec une avidité…..que j’ai progressivement perdue au cours des pages .
Est-ce parce que je suis une femme que je suis restée extérieure à cet ouvrage parlant d’hommes entre eux ?

Restent dans mon souvenir l’évocation d’une tempête de neige impressionnante, oppressante et l’opposition récurrente de deux couleurs : le blanc : de la neige, du néant prochain ; et du rouge : rouge du sang animal ou humain , des combattants, des blessés, des tués…..mais cela n’a pas suffi pour me sentir touchée par la solitude des deux protagonistes de l’histoire .
Dommage……mais je peux toujours me consoler en relisant les précédents romans de Jean-Paul Dubois

Alma - - - ans - 8 mai 2007


Glauque 6 étoiles

On est bien loin de Mr Tanner dans ce roman froid et dur et il est vrai que l'auteur n'y a pas grand chose a dire mais le style est bon et agréable à lire mais quelle tristesse quel mélo pas le meilleur Dubois

Elfe191 - - 68 ans - 2 mai 2007