Elles croyaient qu'elles ne vieilliraient jamais : les filles du baby-boom ont cinquante ans
de Régine Lemoine-Darthois, Elisabeth Weissman (Co-auteur)

critiqué par Roulemabosse, le 7 août 2001
(Tournai - 87 ans)


La note:  étoiles
Les femmes de 50 ans et plus continuent le combat pour l'égalité des sexes
Elles continuent ce qu'elles ont commencé. Elles, ce sont les filles du baby-boom.
Elles ont passé leur jeunesse à une époque où l'homme "était encore le roi."
Il n'était pas question de paraître trop instruites ou intelligentes, sinon femmes comme hommes leur rappelaient : " ca ne plaît pas aux hommes". Elles ont d'abord décidé d'obtenir leur liberté de mouvement. Elles connaissaient les bandes hygiéniques à laver en grand secret, quand elles étaient " indisposées" comme on disait à l'époque. Elles portaient le porte-jarretelles en faisant attention que cela ne se voit pas. Il était interdit d'aller travailler en pantalon, c'était un motif de renvoi. De nombreux métiers étaient interdits aux femmes. Elles n'avaient pas le droit d'ouvrir un compte en banque. Ces femmes ont lutté pour l'égalité, et elles ont surtout revendiqué le droit de plaire autrement que par la joliesse et la superficialité. Bref, elles ont été élevées dans certains principes, les ont combattu et ont ensuite du vivre dans des principes opposés. Le temps passe, elles ont maintenant 50 ans et plus. Le regard sexuel des hommes ne s'arrêtent plus sur elles, et elles s'étonnent de le regretter. Elles oublient qu'elles ont été marquées malgré tout par leur première éducation où une femme n'existe que par le regard des hommes. Maintenant, il s'agit de plaire autrement, par leur charme, leur personnalité. Comme disent les deux écrivaines : il faut continuer à se transformer, ne pas vouloir continuer à être ce que l'on fut jadis mais accepter de devenir. Cependant, cette application est bien difficile à une époque où il est interdit de vieillir, et où prône le jeunisme. Elles doivent apprendre à avoir envie de se plaire à elles-mêmes... Mais il manque la reconnaissance oficielle: les statistiques ont longtemps fait la coupure à 50 ans, et Bernard Pivot a publié un ouvrage pour dénoncer la dictature de la ménagère de moins de 50 ans. Peu à peu, cela bouge...Ces dames cinquantenaires sont attendues pour une nouvelle révolution.