Moi et Kaminski
de Daniel Kehlmann

critiqué par Montgomery, le 18 mars 2007
(Auxerre - 52 ans)


La note:  étoiles
Bataille d’ego dans une road-novel plus profonde qu’il n’y paraît
Que Sebastian Zöllner, jeune et insignifiant journaliste d’art , soit un arriviste et un opportuniste, personne ne peut en douter. Il ne s’en cache pas et pense qu’écrire la biographie du peintre Kaminski pourrait lui apporter la notoriété dont il rêve. Dans ce but, il mettra tout en œuvre pour rencontrer l’artiste, vieil homme quasi aveugle, passé sous la coupe de sa fille. Au fil des pages, le peintre, misanthrope reclus, tombe le masque, aidé en cela par Zöllner qui le « kidnappera » pour le conduire vers son ancien amour.

Fable moderne sur la vanité des hommes, ce roman finit mieux qu’il ne commence. Certains passages font craindre le simple exercice de style dont on sait les limites; mais Daniel Kehlmann mène avec conviction une réflexion sur l’art qui, bien qu'étant le reflet d’un homme et de sa personnalité, ne peut s’y substituer.