Dont bouge
de Christian Hubin

critiqué par Sahkti, le 14 mars 2007
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Caché dans une forêt de mots
C'est l'empire du non-dit, des ruptures, des ellipses, des phrases décousues qui laissent libre cours à l'imagination. La première démarche, essentielle, est de briser la notion de l'illisible pour y découvrir le lisible, mouvant, créateur. Pas toujours simple, tant les poèmes de Christian Hubin paraissent inachevés, assemblages de bribes éparses dont le sens n'apparaît pas au premier coup d'oeil.
Parfois de simples phrases "le bout de tissu hors de tous" (page 44) ou "comme presque du plaqué à eux" (33).
Que le lecteur se débrouille avec cela et laisse son esprit vagabonder. Démarche hasardeuse, voire dangereuses, mais ô combien intéressante à mes yeux, car elle ouvre la porte aux créations multiples et aux associations d'idées. Les images finissent par raconter une histoire qui prend divers chemins au gré des humeurs et des interprétations. L'indicible est maître.
J'aime ce non-dit, ces mariage périlleux de mots et d'idées, cette impression que derrière cette apparente incompréhension de texte se cache en réalité une multitude de récits. C'est de la poésie interactive, en quelque sorte.

"Comme
dans -

frottant.

Dans
une
matière

devancée"
(page 13)