Les Forestiers
de Thomas Hardy

critiqué par Béatrice, le 3 mars 2007
(Paris - - ans)


La note:  étoiles
Atmosphère
Une certaine vibration lyrique émerge de la première moitié. Ensuite l’intrigue s’emballe, les passions se déchaînent. Au coeur de ce roman victorien, les fiançailles et le mariage de Grace, fille d’un marchand de bois. Son père lui impose un mari faisant office d’ascenseur social. Grace hésite et finit par obéir. Ce choix s’avère malheureux. Une réflexion morale qui remet en cause le mariage et les conventions sociales de l’époque. L’incident du piège à loups à la fin du roman – tout un symbole. Le mariage comme piège ?

Ca se passe dans un hameau entouré de forêts et de vergers, dont les habitants façonnent le bois et cultivent les pommiers pour fabriquer le cidre. Exquises scènes de la vie campagnarde. Le romancier fait vibrer la forêt au fil de saisons. Dans la première moitié elle est plus vivante que les personnages. L’histoire du mariage a pris un coup de vieux, à mon avis. Ce qui reste ? Le hameau de Little Hintock, le lyrisme, la nature.... et le sens du détail : la jeune fille qui, à contre-coeur, vend ses cheveux au perruquier, le vieillard alité qui phantasme sur un arbre menaçant de s’écraser sur sa maison, les jeux amoureux la nuit de la Saint Jean. Installez-vous près de la cheminée, laissez-vous séduire...