Héliogabale ou l'anarchiste couronné
de Antonin Artaud

critiqué par FightingIntellectual, le 14 février 2007
(Montréal - 42 ans)


La note:  étoiles
Composite, mais surprenamment précis
Ce n'est un secret pour personne qu'Antonin Artaud a sa propre manière d'écrire. C'est pas sa forme justement qu'il a su se démarquer. Par sa forme et par sa probité envers sa condition psychologique, il a su créer une oeuvre qui lui est complètement unique.

Héliogabale ici est, a mi-chemin entre l'interprétation historique et le récit symptomatique. Artaud retrace a sa manière bien a lui, la montée d'Héliogabale au pouvoir, le tout en interrogeant, au travers de l'oeuvre d'historiens, les modalités du comportement de ce dernier. Il affirme préséance du comportement des mères, des quatre Julies sur Héliogabale et son role premier en tant que signfiant du pouvoir. Sous le controle des femmes de Rome, il n'aura d'abord été qu'un signifiant.


Artaud par la suite se penche sur la nature anarchiste d'Héliogabale, tout d'abord contenue par son nom. Il procède a une interprétation des puissances contenues a l'intérieur du nom de l'empereur et de la destinée anarchiste que ce meme nom lui consacrait.

Le dernier chapitre est la tentative de la part d'Héliogabale de s'inscrire dans le language et de prendre controle de sa destinée anarchiste sur Rome, pour finir par sa défaite et par sa mort, qui sera aussi anarchiste que sa vie l'aura été.

Artaud marque ici des points avec un récit bouleversant de violence et d'enthousiasme dont lui seul avait le secret.