Malempin
de Georges Simenon

critiqué par JEANLEBLEU, le 3 février 2007
(Orange - 56 ans)


La note:  étoiles
Touchant...
Encore un roman où Georges Simenon essaie de toucher au plus près de la "pâte humaine".
Une histoire très forte.
Un médecin, à l'occasion de la maladie (diphtérie) d'un de ses fils surprend un regard que celui-ci lui adresse quand il le soigne. Cela lui rappelle sa propre enfance et le regard qu'il posait sur son propre père quand, enfant il a eu la même maladie. De là il fait un retour arrière sur sa propre enfance et sur certains secrets de famille. Le lecteur (à travers les "mémoires" du narrateur) se met à comprendre les raisons qui ont amené cet homme à avoir le comportement qu'il a face à la vie.
Le narrateur se réapproprie son enfance et redémarre ainsi dans la vie ce qui lui permet de mieux comprendre sa femme, ses enfants.
La fin du roman, alors que son fils est guéri, nous montre cet homme en train de renaître...

Au-delà de l'intérêt du récit, ce roman contient des réflexions puissantes sur l'enfance, cet âge où l'on perçoit tout avec une acuité extraordinaire mais avec parfois un manque de recul. Cette enfance qui nous façonne, à notre insu, pour toute notre vie d'adulte.
Des nuages de souvenirs…. 10 étoiles

Sous la forme de flashbacks, ce roman ‘magistral ‘ et intime nous plonge dans les secrets familiaux à travers les souvenirs d’enfance d’Edouard et nous impressionne au plus profond de notre âme.

Pierrot - Villeurbanne - 73 ans - 14 avril 2020


Une saga 9 étoiles

Le médecin Edouard Malempin doit annuler ses vacances dans le Midi car un de ses fils est gravement malade. C’est à cette occasion qu’il se remémore une partie de son passé. Il a grandi dans une famille d’agriculteurs que se sont mis en difficultés financières parce qu’ils avaient vu trop grand. Il se souvient de son oncle, un personne un peu particulière, grossier, franc-buveur qui, un jour, disparut, sans doute via l’intervention physique des parents Malempin… Le jeune Edouard fut confié dès l’âge d’une douzaine d’années à sa tante Elise, épouse du fameux oncle disparu. Elle finira folle …
Bref, une magistrale saga des Malempin.

Extraits :

- Les seules années de vie réelle sont les années d’enfance. Et après, quand on croit prendre la réalité en corps à corps, on ne fait plus que s’agiter plus ou moins à vide.

- Comment ai-je pu devenir, presque sans m’apercevoir, à peu près aussi grand que mon père ? Je suis large aussi. Comme volume, c’est équivalent, mais mon père était dur et il y a de la mollesse dans mes contours. Il y a surtout, ce que je n’aime pas, des bouffissures dans le visage, notamment des deux côtés du nez.

Catinus - Liège - 73 ans - 8 juillet 2014