Tout le monde peut écrire une chanson triste
de James Crumley

critiqué par Kinbote, le 8 janvier 2007
(Jumet - 65 ans)


La note:  étoiles
Country rock
La première nouvelle se présente comme le périple d’un amateur de musique country souhaitant écrire un article sur un jeune chanteur qui déclare que si, tout le monde peut écrire une chanson triste, tel n’est pas son projet. Et ce n’est pas – tout à fait - une fiction car le chanteur, Clint Black, existe bel et bien (www.clintblack.com).

La deuxième raconte le congé de permission d’un jeune soldat qui, pendant que sa mère se rend à l’église, accompagne son père à son travail. Si la première partie de la nouvelle se déroule sur un mode paisible, survient un accident qui va transformer la vie de cette famille… C’est aussi une manière d’ironiser sur ce qu’on veut pour les autres, et un fils en particulier, car ce texte s’intitule Un fils rêvé pour les Jenkins. Un fils rêvé, oui, mais à quel prix.

Dans Hot springs, un coach de foot qui vit une histoire d’amour avec Mona Sue, une jeune femme très sensuelle, verra surgir le passé par l’entremise du mari de la jeune femme accompagné de deux acolytes. La fin sera le théâtre d’une tuerie sur le lieu de naissance d’un enfant contée sur un mode tragique autant que burlesque.

Auteur de polars, « écrivain de l’excès », surnommé l’Ours du Montana, James Crumley sait dépeindre les aléas d’une vie rude rythmée par le travail et les irruptions de violence.