Martiens, go home!
de Fredric Brown

critiqué par POOKIES, le 6 janvier 2007
(MONTPELLIER - 47 ans)


La note:  étoiles
Martiens for ever!
Enfermé dans une cabane en plein désert, Devereaux, auteur de science-fiction en mal de créativité pour son prochain livre, invoque désespérément sa muse, quand soudain...on frappe à la porte. Il s'agit d'un extraterrestre, petit homme vert, goguenard et qui apostrophe Devereaux par un "Salut Toto"!
Un milliard de Martiens, blagueurs, exaspérants, d'une familiarité répugnante, révélant tous les secrets, clamant partout la vérité, viennent d'envahir la Terre...

Ce livre est hilarant du début à la fin, mais l'écriture est très simpliste et ne peut pas rentrer dans la grande littérature. J'ai passé un bon moment à le lire mais il ne restera pas dans mes annales.
Si vous cherchez des instants de détente sans vous prendre la tête, cet ouvrage est pour vous.
Salut Toto c'est bien la Terre ici ? 9 étoiles

Un soir, vers 20h14 heure de la côté Ouest des Etats Unis, un milliard de petits hommes verts envahit soudain la terre. Ils ne descendent pas de soucoupes volantes, n'ont pas de pistolets lasers ni même de combinaisons spatiales. Ils sont au sens strict tout petits ( de 65 à 85 centimètres), ont douze doigts, une grosse tête, des langues très longues et des habits collants de la même couleur émeraude que leur peau. Ils se contentent d'apparaître juste comme ça (Eux disent « couiner) c'est tout. On ne sait pas ce qu'ils mangent, ni même s'ils se reproduisent de la même manière que nous. Intangibles, personne ne peut les blesser ou les attraper, ce sont aussi des petits monstres mal embouchés, irrespectueux, inconvenants, largement impertinents.



Ils ne répondent à aucune question les concernant, « c'est pas tes oignons Toto » affirment-ils invariablement lorsque l'on leur en pose une car ils sont aussi malpolis....

...Ils prennent un malin plaisir à faire suer les êtres humains de toutes les manières possibles, et spécialement pour moquer toutes les hypocrisies dont sont capables les primates peuplant notre planète. Ce qui est des plus réjouissants. Pendant les enterrements lors des discours flatteurs sur les chers disparus, ils disent la vérité sur les défunts, toute la vérité y compris la plus honteuse. Ils évoquent les défauts des nouveaux époux pendant les nuits de noce, tout ce que l'un et l'autre s'étaient soigneusement caché pendant leur flirt. Il n'existe plus aucun secret politique puisque les martiens les révèlent tous en place publique, et surtout il n'y a plus d'affaires possibles puisqu'elles supposent quelques malhonnêtetés pour réussir.



La société moderne dans laquelle les martiens apparaissent est au bord de l'effondrement, il faut dire qu'elle ne reposait pas sur des bases très solides...



Les martiens s'en prennent toujours aux groupes humains, aux associations de ceci et de cela, aux partis politiques dont ils ridiculisent les idéologies. Par contre ils ne s'attaquent jamais aux personnes seules, aux électrons libres sauf pour les perturber quand celles-ci pleurnicheraient sur elles-mêmes ou feraient preuve d'un tout petit peu de ridicule. Ces petits hommes verts mal embouchés sont donc au fond des moralistes même s'ils le sont d'une manière bien peu conventionnelle, n'en respectant aucune justement, de conventions.



En lisant ce roman, on en vient à souhaiter l'apparition de ce genre de petits hommes verts dans notre monde. Ce serait presque salutaire.



Si le livre est joyeusement misanthrope et irrespectueux il esquisse aussi une célébration du pouvoir de la Littérature, et en particulier de celle favorisant l'imagination, le rêve et non seulement l'introspection auto-centrée morbide. La première apparition de martiens que décrit Fredric Brown a en effet lieu dans la cabane d'un auteur croyant manquer d'inspiration, Luke Devereaux. La réponse à la question de la provenance réelle des petits hommes verts sera donnée grâce à lui, une réponse hallucinante, affolante et passionnante. Mais cette réponse c'est pas tes oignons Toto, fais un effort et lis ce bouquin...

AmauryWatremez - Evreux - 55 ans - 13 avril 2016


Terriens, passez votre chemin ! 4 étoiles

Un ouvrage sans prétention aucune si ce n'est de divertir, difficile dans ce cas de l'accabler de reproches. Voilà un livre facile à lire, avec de courts chapitres, idéal pour combler les petits trous de nos emplois du temps.

MAIS le livre se veut divertissant, amusant même (oserais-je dire drôle ?).. Ici réside le fond de ma déception, NON l'humour n'en vaut pas le détour, à vrai dire je l'ai trouvé ennuyant !

Bref, je ne recommande pas cet ouvrage, passez votre chemin, la SF regorge d'ouvrage de qualité !

Titanototo - - 32 ans - 3 mars 2016


drôle d'idée 6 étoiles

de la sf pour rire. Les martiens sortes de lutins omnipotent et facétieux, vulgaires et taquins jusqu'à faire sombrer l'humanité dans la folie...
Ce contre emploi du petit bonhomme vert envahissant (au figuré comme au propre) a bien des idées amusantes.
Seulement je n'accroche pas au style de l'auteur assez daté et sur la durée le récit tourne en rond, se fait long.
J'ai moi aussi préféré le recueil du même auteur fantômes et farfafouilles, bien que l'inégalité des nouvelles ne lui confére pas le statut de chef d’œuvre non plus.
Une curiosité pas dénuée d'intérêt mais qui aurait mérité une narration moins traînante et un style/traduction dans un vocabulaire plus actuel.

Magicite - Sud-Est - 46 ans - 4 juin 2014


Amusant 8 étoiles

Un petit (215 pages imprimées en caractères plutôt gros et avec beaucoup de chapitres) livre bien amusant, mais pas un chef d'oeuvre selon moi. De l'auteur, je pense que le recueil "Fantômes Et Farfafouilles" est nettement meilleur, et pour la SF, on trouvera mieux, aussi, que ce "Martiens, Go Home !" qui, cependant, offre un sacré bon moment de détente. Allez, 4/5 quand même.

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 22 mars 2014


la fin du monde 8 étoiles

Martien, go Home
C'est un de mes livres favoris. Comment ne pas rêver que ces martiens débarquent un jour sur terre et qu'on en finisse avec l'Hypocrisie tant vis à vis de soi-même que des autres. Le monde ne serait-il pas meilleur si les hommes politiques, les guerres et les banques devenaient ineptes?

Le pitch est très simple:
-Un milliard de petits hommes verts débarquent, ils savent tout sur tout le monde et Ils répètent tout au monde entier.
-Le monde s'effondre, les dirigeants ne peuvent plus mentir, et les couples également, nul n'a plus d'intimité.
-Et ces fichus martiens n'ont peur de rien, ils ridiculisent tout les hommes et femmes en les traitant de Toto et de Chouquette. Ils sont grossiers, exaspérants, et très marrants.

Le personnage de Luc Dévereau que l'on peut considérer comme le héros est un peu "décadence et splendeur". Cet écrivain raté va subitement avoir du succès avec des westerns ringards car le monde est devenu absurde.

Ce livre écrit dans les années cinquante a un côté vieillot qui en renforce le charme.

Capt everton - - 37 ans - 23 janvier 2014


Amusant et pas si idiot 7 étoiles

Voici un bouquin de SF humoristique divertissant et facile à lire, mais derrière son approche apparemment grossière, se cachent quelques questions intéressantes : quel est notre rapport à l'autre? Pourquoi mentir ou cacher les choses est parfois voire souvent indispensable à la réalisation de notre vie d'humain? Le réel n'existe-t-il que par la perception que l'individu en a?

S'y greffe un portrait intéressant de la société américaine de l'époque.

Fa - La Louvière - 49 ans - 22 août 2013


Divertissant et sympathique 9 étoiles

Quelle n'est pas la stupeur de Luke Devereaux, auteur de romans de science-fiction en panne d'inspiration, quand il entend frapper à la porte de la cabane qu'il occupe en plein désert et quand il voit un petit homme vert entrer et le saluer d'un désinvolte et moqueur : « Salut, Toto ! » ! Quand au couple de jeunes mariés qui se retrouvent le soir de leur nuit de noces en compagnie d'encombrants et indiscrets Martiens qui ne veulent pas rater une miette du spectacle, il y a de grandes chances qu'ils ne s'en remettent jamais ! Et c'est partout pareil sur terre. Le milliard de petits bonshommes verts qui a envahi notre planète n'a apparemment qu'une seule idée : pourrir au maximum la vie des Terriens en révélant tous leurs secrets, toutes leurs petites turpitudes et en semant la zizanie. Comment les humains vont-ils pouvoir se débarrasser de cet étrange fléau ?
« Martiens, go home » est un roman de science-fiction humoristique, exemple assez rare d'humour, de moquerie et de dérision permettant de prendre un peu de recul par rapport à un genre somme toute convenu. Une lecture au second degré permet même d'entrevoir le côté fable et même conte philosophique de cette histoire. C'est très malin, amusant et détendant. Et, cerise sur le gâteau, ça se lit quasiment d'une traite. Ah, on passe un vraiment bon moment avec ces affreux petits bonshommes verts si mal embouchés, hâbleurs et exaspérants qu'ils en deviennent presque humains et que leur contact entraine toutes sortes de conséquences inattendues. Divertissant et sympathique !

CC.RIDER - - 66 ans - 18 juin 2012


Ils sont parmis nous !! 6 étoiles

Un bon moment de lecture. Voilà qui résume à peu près ce que je retiens de ce roman. Je m'attendais à un roman culte et très drôle et j'ai finalement découvert une histoire qui prête plus à sourire qu'a rire et qui ne me restera pas forcément très longtemps en mémoire. Malgré tout, l'idée est originale et les situations comiques sont là. Ces petits hommes verts m'ont donc fait passer un agréable moment de lecture pour le plus grand malheur des autres personnages du livre.

Lynch - Perpignan - 48 ans - 26 avril 2012


une autre vision de la S.F. 7 étoiles

Court, mal écrit etc... Certes mais c'est de la S.F. et non de la "littérature" nobélisable. Plaisant et surtout une approche différente, c'est pas du Philip Jose Farmer c'est de la S.F. humoristique: il en fallait pour épaissir le genre.

Micheleff - - 81 ans - 4 février 2012


Pas terrible ... 1 étoiles

J'ai lu ce livre parce que notre professeur de français nous avait prévu une interrogation dessus. Personnellement il ne m'a pas du tout plu !
Sans doute à cause du style de l'auteur et de la qualité du texte qui étaient plutôt médiocres...
Le thème ( le monde entier assiégé par des martiens ) aurait pu être intéressant s'il avait été mieux exploité. Le scénario est incohérent, on passe d'un personnage à un autre sans transition, ni description.
Je ne conseille vraiment pas ce livre.

Emira17 - / - 27 ans - 23 octobre 2010


Drôle et original, sans prétention 7 étoiles

Un écrivain en mal d'inspiration voit subitement débarquer chez lui un martien. Imbuvable, impoli et vulgaire, comme l'ensemble de ses congénères, cette nouvelle communauté extra-terrestre s'installe progressivement sur la terre jusqu'à la coloniser totalement. On ne peut les toucher, seulement les voir et les entendre. Rien ne peut les empêcher de perturber une simple réunion de travail ou une assemblée étatique, voire intergouvernementale. Sous leurs quolibets incessants interdisant toute réflexion à même de résoudre les problèmes du monde ou ceux, à moindre échelle, de la vie courante, l'économie mondiale se casse "la gueule" et l'organisation sociale terrienne explose.

A travers les yeux de cet écrivain - qui sombre dans la folie, ou pas ? - l'auteur nous gratifie de moments croustillants d'intelligence comme le passage qui fait allusion au mensonge des martiens. J'ai adoré cette réflexion. L'histoire est originale, assez drôle. L'auteur écrit comme il parle. Un roman sans prétention mais une histoire somme toute assez singulière.

Lolo6666 - - 51 ans - 13 septembre 2010


Amusant 6 étoiles

Les extraterrestres débarquent sans qu'on sache pourquoi et sèment le bin's partout où ils passent. Cela induit des anecdotes cocasses mais aussi des conséquences désastreuses pour l'économie mondiale car ces petits êtres verts sont très bruyants, vulgaires, et impalpables.
Le récit est court, fait sourire (pas au point de rire, il m'en faut plus), l'écriture simpliste, est sans doute un peu vieillotte (des enc... en guise d'insulte au lieu du mot en entier). L'histoire potache fait passer un bon moment de lecture, ainsi que la fin que j'apprécie.

El grillo - val d'oise - 50 ans - 22 août 2008


Un livre vraiment fun 8 étoiles

Encore un livre de science fiction, martiens et tout le toutim me direz vous en voyant cette chronique.
Or passé le premier a priori, en lisant ce livre vous découvrirez un humour omniprésent, et une histoire très intéressante et sympathique, les martiens étant venus sur terre pour y installer une zizanie omniprésente.
Sachant qu'il y a un martiens pour 3 humains ... ca fait un joyeux boxon.
Le seul point de science fiction étant l'arrivée des martiens sur terre, ensuite le reste du bouquin suit quelques personnes qui essaient tant bien que mal de vivre avec ces diablotins verts, et l'auteur nous explique comment ces martiens ruinent le monde tel qu'il est défini à cette époque.
On s'attache beaucoup aux personnages, et du coup le livre se lit très vite, on est pris dans l'histoire , voulant voir comment les humains vont faire pour se débarrasser des ces martiens, s'ils y arrivent !
Ce livre a été écrit dans les années 50, cependant il n'a pas vieilli, tout est d'actualité !! (hormis le nombre d'humains sur terre ou ce genre de choses).
Ce qui est bien dans un livre, c'est que l'on s'imagine le monde décrit, ce qui ne vieillit donc pas, à l'inverse d'un film qui est fait avec les moyens actuels au moment du tournage ! Un film est figé, un livre est modelable suivant la personne qui le lit.

Bref un livre à lire si vous voulez passer un moment agréable, rapidement, et voir ce que les martiens pourraient nous faire comme dégâts, tout en étant 'pacifiques'

Moonlight666 - Villiers sur Marne - 43 ans - 24 février 2008


MAIS COMMENT S'EN DEBARRASSER? 7 étoiles

Voici donc l’histoire de Luke Devereaux, auteur raté de science-fiction, qui plus est en manque d'inspiration, qui assiste impuissant à l’invasion de la terre par les martiens… et quels martiens…

Et oui, ils sont petits, et oui ils sont supérieurement intelligents, et oui ils sont verts, mais non ils ne sont pas du tout comme on pouvait s’y attendre… même dans les pires scénarios… oh non… ils ne sont pas dangereux, ni belliqueux, ni méchants… ils sont pires…
Selon les propres mots de l’auteur : «acariâtres, arrogants, atrabilaires, barbares, bourrus, contrariants, corrosifs, déplaisants, diaboliques, effrontés, exaspérants, exécrables, féroces, fripons, glapissants, grincheux, grossiers, haïssables, hargneux, hostiles, injurieux, impudents, irascibles, jacasseurs, korriganesques. Ils étaient lassants, malfaisants, malhonnêtes, maussades, nuisibles, odieux, offensants, perfides, pernicieux, pervers, querelleurs, railleurs, revêches, ricanants, sarcastiques, truculents, ubiquistes, ulcérants, vexatoires, wisigothiques, xénophobes et zélés à la tâche de faire vaciller la raison de quiconque entrait en leur contact…».

En fait des vrais «petits monstres», dont on ignore tout p. ex. comment et pourquoi ils sont arrivés sur terre, combien ils sont, d’où ils viennent exactement, comment ils s’appellent, comment ils se reproduisent, si ils sont sexués, ce qu’ils font sur terre, leur but ultime…
Ils apparaissent simplement n’importe où, n’importe quand selon leur bon vouloir, (dans votre chambre, devant vous, sur le capot de votre voiture, sur votre machine à écrire, assis sur vous…) et on ne peut rien faire pour les chasser puisque comme les fantômes ils ont un corps immatériel…
La seule chose que l’on sait d’eux, ce qu’ils aiment faire «des sales tours» aux humains, les insulter, provoquer des accidents, révéler leurs pires secrets, les pousser à la folie, apparaître un peu partout (au pire moment, et au pire endroit bien sûr…), crier dans leurs oreilles, les insulter, appeler tous les hommes «toto», et toutes les femmes «chouquette», et surtout, surtout, assister à leur ébats sexuels… de quoi faire baisser la natalité humaine en flèche, et provoquer beaucoup, beaucoup d’autres catastrophes…

Bientôt une seule question se pose : comment s’en débarrasser?..

L’écriture de Fredric BROWN est très simple, et le livre se lit très agréablement et en quelques heures, et franchement on rit de bon cœur, du début à la fin… de quoi pour une fois lire un livre de science-fiction sans trop se prendre la tête, et passer un très, très bon moment!

Septularisen - - - ans - 1 novembre 2007