Redemption Street
de Reed Farrel Coleman

critiqué par Sahkti, le 22 décembre 2006
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Immersion dans le passé
Moe Prager était policier, jusqu'à ce qu'un accident l'empêche d'exercer son métier. Il a alors ouvert une cave à vins avec son frère, un établissement qui marche bien, mais il a pris en même temps une licence de détective, au cas où. Et le voilà justement qui s'ennuie dans sa vie routinière de marchand de vin. Arrive un homme dont la soeur a disparu dans un incendie quinze ans plus tôt, une fille qui était à l'école avec Prager mais celui-ci ne s'en souvient pas et ça le turlupine, un peu, beaucoup... jusqu'à ce qu'il se mette à chercher et découvre des faits troublants, notamment que la jeune femme est morte en compagnie d'une autre fille que Prager a connue au lycée. Pendant ce temps, le frère se suicide après avoir inscrit le nom de Moe Prager sur un mur et des pressions sont exercées sur Moe Prager pour qu'il n'enquête pas. Autant dire qu'il va le faire, bien sûr.

Succession de faits, de bouleversements et de découvertes dans ce roman écrit avec beaucoup d'habileté. Moe Prager s'ennuyait, autant dire que dès qu'il franchira la frontière entre son boulot de commerçant et celui de détective, plus rien ne sera jamais pareil. Coleman accorde beaucoup de place à son personnage principal, sa psychologie est détaillée, ses angoisses, ses attentes... parfois bien plus que l'intrigue elle-même. On a parfois l'impression, d'ailleurs, que celle-ci n'existe que pour être le prétexte au déshabillage des personnages et c'est plutôt bien, ça donne un beau résultat au final, agréable à lire.