Cycle d'Ender (Le), tome 3 : Xénocide
de Orson Scott Card

critiqué par Belial, le 14 décembre 2006
(Anvers - 45 ans)


La note: étoiles
Zzzz…
Orson Scott Card, auteur polémique s’il en est dans le milieu de la SF américaine, est dans le circuit depuis la fin des années 1970. Ses œuvres sont des remises en question permanentes de l’ordre établi où la définition de la morale et les problématiques religieuses tiennent une place de choix. Récompensé à plusieurs reprises par les prix les plus prestigieux, il est considéré – à tort ou à raison – comme l’un des écrivains de science-fiction les plus importants de notre époque. Son cycle d’Ender constitue son œuvre la plus populaire et qui l’a fait accéder à la célébrité.
Xénocide est le troisième tome d’un cycle qui en compte quatre. L’essentiel de l’action se déroule toujours sur Lusitania, Ender et ses sbires s’attachent cette fois à la destruction de la descolada et à la compréhension de son origine. La flotte envoyée par le Congrès approche, et les doryphores ont repris possession d’une partie de la planète grâce à Ender.
Rien de bien excitant à se mettre sous la dent. Des dizaines de pages de spéculations métaphysiques sur l’origine de l’homme, la nature de l’intelligence, et j’en passe. Xénocide n’apporte pas grand-chose au tome précédent qui lui avait été excellent. Une grosse déception. Ennuyeux et prétentieux au possible.
Très bon 9 étoiles

Personnellement, j'ai trouvé ce troisième livre sur les aventure d'Ender très bon. Suite directe de La Voix des Morts. Même style d'écriture, de réflexion sur la place de l'humanité dans l'univers après le contact avec d'autres formes de vies. Deux critiques : les parties sur la planète de la Voie sont un peu trop répétitives et le concept du voyage supraluminique en passant par le Dehors, ben c'est pas très clair...

En conclusion, à lire absolument si on a lu les deux premiers.

Momoshaouse - - 40 ans - 17 août 2016
la sf n'est pas que vaisseaux et batailles dans l'espace 8 étoiles

"Rien de bien excitant à se mettre sous la dent. Des dizaines de pages de spéculations métaphysiques sur l’origine de l’homme, la nature de l’intelligence, et j’en passe." écrit Bélial dans sa critique de Xénocide.

Je ne suis pas d'accord avec la phrase citée. Une grande partie de la sf est réflexive, c'est même pour cet aspect qu'elle a des lecteurs ayant passé l'adolescence.
Personnellement, j'avais trouvé cette réflexion sur l'intelligence, sur la place d'une espèce par rapport à une autre des plus stimulante pour la réflexion. Comme il s'agissait du premier livre de l'auteur que je lisais, il avait une épreuve à passer, celle de mon adhésion. Il l'a passée avec succès.

Card a peut-être/sans doute fait mieux (je n'ai pas encore lu toute sa production), mais Xénocide est selon moi de très bonne facture (un peu trop de pages, je concède ce point à Bélial), mais enfin, bien d'autres ont couvert des pages en sf pour bien moins que les interrogations que pose Card dans Xénocide.
Card lui-même a commis des livres, voire des séries, qui ne sont à mon sens, que blabla insipide et dispensable (exemple le cycle Terre des origines).

Vda - - 49 ans - 15 décembre 2006