Jours de silence
de Henri Michaux

critiqué par Hieronimus, le 9 décembre 2006
( - 47 ans)


La note:  étoiles
Silence de la joie
Une vie d'écriture, une vie passée à scruter l'intérieur, les chimères de la psyché humaine, les voyages intérieurs et exterieurs, "les barbares en Asie", "les lointains intérieurs"...
Et puis une vie approchant de son terme nous offre quelques brefs poèmes fulgurants, de vigueur, d'intensité, de silence, mais pas un silence fantasmé ou imaginaire, ici, s'exprime une réelle expérience profonde de joie, de détachement, de ce lointain qui cette fois ne l'est plus, c'est ici, maintenant, loin du vacarme de la pensée, des idoles, du rêve.
Un poète nous offre son plus cadeau: la saveur d'une paix transcendant toutes les séparations, les rancoeurs, "plus de prises" "n'acquérant plus, n'entassant plus".

Quelque chose de la merveille de la vie se transmet dans ses mots plein de saveurs et
d'alertes tranquille.
A lire, relire.