Perdue aux lèvres
de Nicolas Cendo

critiqué par Sahkti, le 6 décembre 2006
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Borderline
C'est le vertige mis en poésie, le moment où tout pourrait basculer, le goût de la perte, la saveur de l'absence, des points de suspension... autant d'éléments de nature abstraite que Nicolas Cendo a saisi pour leur donner vie en les couchant sur papier, à travers une écriture puissante qui donne de suite beaucoup de force et de présence à ce qui n'existe pas vraiment.
On dirait que Nicolas Cendo s'est assis et a écouté longuement le silence, qu'il l'a palpé, qu'il l'a traduit en mots. Le silence mais aussi toutes sortes d'impressions fugaces assez difficilement descriptibles, très furtives, pas visibles. Le sentiment qu'il arrive à se glisser entre les lignes, les sentiments et les mots... particulier et sensible, beaucoup d'énergie et de douceur simultanée.
De la poésie discrète, empreinte de calme, d'une certaine sagesse, cela fait du bien au coeur et à l'oreille.