L'hôtel New Hampshire
de John Irving

critiqué par Dalania, le 5 décembre 2006
(Dijon - 38 ans)


La note:  étoiles
Attention aux fenêtres ouvertes
Le narrateur, John Berry raconte la vie de sa famille, composée de son grand-père, de ses parents, de ses quatre frères et soeurs (Frank et Franny, ses deux aînés, et Lilly et Egg, ses deux cadets), d'un chien et d'un ours. Leur père, Winslow Berry, est un rêveur qui décide de réaliser ses ambitions, entrainant à chaque fois sa famille dans l'aventure. Il décide de lancer un hôtel, "l'Hôtel New-Hampshire". Mais en fait, il y aura trois hôtels du même nom, deux aux Etats-Unis et un en Autriche (à Vienne), dans lesquels la famille vivra.
J'ai adoré ce livre qui se lit d'une traite. Cette famille est géniale, ses membres sont très attachants, chacun à leur manière. La plupart des autres personnages sont très haut en couleurs, certains sympathiques, d'autres pas du tout. C'est à la fois drôle, triste, dur et émouvant. Je vous encourage vivement à le lire.
Un peu trop loufoque pour moi 7 étoiles

Et bien ce roman de John Irving m’a fait passer par beaucoup de sentiments. Le trouvant parfois drôle, par moment émouvant et touchant mais aussi parfois trop loufoque, trop excentrique, trop tiré par les cheveux, cet Hôtel New Hampshire me laisse le sentiment d’un roman agréable mais sans plus. Par comparaison dernière nuit à Twisted River ou l’œuvre de Dieu, la part du Diable sont incontestablement plusieurs crans au dessus. Du coup je ne peux m’empêcher d’être tout de même déçu.
Cependant cette lecture n’en reste pas moins agréable, mais rentre plus pour moi une lecture de détente.
Je retiendrai tout de même la retranscription fidèle de Vienne que j’ai visitée parallèlement à cette lecture qui par pur hasard s’est révélée se dérouler en partie dans la capitale autrichienne. La lecture n’en fût que plus agréable !

Sundernono - Nice - 41 ans - 18 novembre 2016


464 10 étoiles

John Berry raconte l’histoire de ses parents, de ses quatre frères et sœurs (Frank le gay polyglotte, Franny la belle indépendante, la petite Lilly et Egg le dur d’oreille), de ses ours (Earl et Susie), de son grand-père Iowa Bob.
Il y a aussi Freud l’autrichien (pas le psy, l’aveugle avec un batte de base ball), trois hôtels, des nains, un noir géant, le New Hampshire et le Maine, Vienne et son opéra, des prostituées (ah, Annie la gueularde…), des extrémistes gauchistes, quelques petits salopards de violeurs, de la folie, de l’humour, de la mort, des fenêtres ouvertes.
Et puis du sexe bien sûr, recouvert de schlagobers, cette luxuriante crème Chantilly viennoise.
Je vous épargnerai les pets du chien Sorrow et quelques dérives incestueuses. Et puis finalement non.
Bref, tout ce bric à brac prend vie avec le nombre ambitieux et fétiche de 464.

Bon, on dira ce que l’on voudra, mais pour moi John Irving est le conteur le plus talentueux de la littérature occidentale moderne.
"Hotel New Hampshire" est son cinquième roman, paru en 1981. C’est le premier écrit après le colossal succès de «Garp». Donc il était attendu au tournant, le John.

Faisons plaisir aux grincheux. Evidemment qu’il n’a pas fait mieux. C’est vrai, à partir du séjour à Vienne (la moitié) Hotel Hampshire prend un petit coup de mou.
Mais abandonnons la référence à Garp. Ce bouquin tient largement la route à lui tout seul. Sa folie douce et amère m’a fait rire et pleurer. Son univers baroque et allumé m’a fait rêver. Un de ces rêves sympa qui annonce une bonne journée, et qui donne envie de se coucher tôt, pour recommencer…

Poignant - Poitiers - 58 ans - 24 janvier 2014


L'histoire burlesque d'une famille loufoque 7 étoiles

Ouvrir un hôtel dans une ancienne école avec pensionnat quand on possède une famille excentrique et un ours au passage ne relève ni de la sinécure ni d'une banale balade champêtre. Cette épopée chorale s'avère burlesque, assez drôle, et permet de retrouver l'ensemble des éléments-cultes des romans de John Irving, imbibés de muscles et de sexe. L'auteur est un ancien lutteur, visiblement passionné par les émois d'adolescents que la puberté travaille.
Ici, bien que le roman ne soit pas trop long, il abuse quelque peu de ses effets, qui finissent peut-être quelque peu par lasser, bien qu'on y rie. On y passe un assez bon moment.

Veneziano - Paris - 46 ans - 18 février 2012


Il y a un "je ne sais quoi qui rend l'histoire légère..." 7 étoiles

Encore une fois, Irving réussit à me faire aimer ses histoires.
Il y a toujours un "je ne sais quoi" qui rend l'histoire étrange, décalée et toujours contrastée.
En effet, l'écriture et la structure de ses oeuvres sont toujours très conventionnelles. Pourtant les histoires sont délirantes.
En effet, les sujets sont souvent tristes, voire parfois pathétiques de lourdeur. Pourtant, il y a toujours une dose d'humour caustique qui rend l'histoire drôle et même parfois légère.... Etrange non? C'est cette ambivalence savamment dosée qui rend cet auteur attachant.
J'ai toutefois préféré "L'oeuvre de Dieu, la part du diable" du même auteur.

Paquerette01 - Chambly - 53 ans - 17 février 2011