Saveurs du réel
de Antonio Rodriguez

critiqué par Sahkti, le 5 décembre 2006
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Hétéroclisme poétique
Antonio Rodriguez est historien de la littérature. Le voilà qui publie son premier recueil poétique. Une aventure déclinée en cinq tableaux, toutes empreintes de force et d'une certaine brutalité dans l'utilisation des mots et les idées qu'ils font naître.
Le recueil s'ouvre avec "Prose contact", des instantanés amers de la vie, avant de faire place à "Stations et cheminements", réflexions intérieures qui appellent le questionnement.
Antonio Rodriguez décline ensuite l'érotisme, selon une version très sensuelle ou au contrainte plutôt "technique" dans "Rupture" et "Les parties pour le tout", avant de clôturer le recueil avec "Constellations", aphorismes et réflexions en tous genres pour jeter des pistes de lecture de la vie ci et là.
Un ouvrage plutôt hétéroclite, je n'aime pas tous les poèmes de la même façon, certains me parlent beaucoup moins que d'autres, mais il y a un fil conducteur de la première à la dernière page, une certaine forme de gourmandise qui croque la vie à toutes les sauces et de toutes les façons. L'émotion est présente mais subtilement non-identifiable, on ne sait d'où elle vient ni à quoi elle tient, mais elle est bel et bien présente. Comme les couleurs sur la palette d'un peintre: c'est ensemble et mêlées qu'elles révèlent toutes leurs saveurs.