Le jardin du bossu
de Franz Bartelt

critiqué par ValdeBaz, le 1 décembre 2006
( - 59 ans)


La note:  étoiles
Remède assuré contre le cafard
Comment appâter le poisson quand on a une idée derrière la tête ?
C’est qu’il sait ce qu’il veut le Jacques Cageot-Pinguet et il connaît la recette : se poster dans un troquet minable, feindre l’ivresse et se vanter d’avoir des biftons à ne plus savoir qu’en faire.
Là, il n’y a plus qu’à ferrer et mettre ledit poisson dans un bocal !
Je n’en dirai pas plus cette fois, mais attendez-vous à un huis clos très très spécial dans lequel l’humour est au rendez-vous à chaque page. Ce n’est pas du tout politiquement correct mais c’est un vrai moment de rigolade avec des dialogues croustillants.
Qui est le con dans cette histoire ? 7 étoiles

Franz Bartelt nous livre un conte pour adulte qui allie angoisse et humour. Le suspense est parfaitement entretenu et les rebondissements ne manquent pas. Quelques messages subliminaux sont peut-être présents, mais il faut bien chercher.

C’est complètement irréaliste et déjanté mais cela se laisse lire. Contrairement à d’autres lecteurs, cela ne m’a pas du tout fait songer à « Cul de sac », roman réaliste et plutôt tragique.

Ce bon roman est un parfait intermède entre des lectures plus sérieuses.

Pacmann - Tamise - 59 ans - 27 décembre 2019


Plutôt une grosse nouvelle 8 étoiles

Plutôt une grosse nouvelle qu’un roman. Mais une grosse nouvelle jouissive alors ! Dans une veine faussement polarisée et franchement hilaro-déjantée. Quelqu’un a évoqué « Cul de sac » de Douglas Kennedy, pas faux. J’ai pensé à un Elmore Leonard attaché au terroir français.
Disons que c’est grandement divertissant, comme un conte pour adultes qu’on leur raconterait dans le but de leur faire peur.
Soit un homme, le narrateur, qui ne considère pas comme un con (mais les autres oui), qui vit un passage sentimental délicat (sa femme est une conne, pour sûr !), qui se réfère à tout bout de champ à « des idées de gauche » (sic !), et qui noie sa solitude en philosophant ( ?) aux comptoirs des bistrots.
Arrive le con (c’est ainsi qu’il va être qualifié longtemps par notre narrateur « aux idées de gauche »), alias Jacques Cageot-Pinguet, qui va se révéler être beaucoup plus dangereux que ce que pouvait imaginer notre narrateur – philosophe de comptoir.

« Il était là, le con ! Rond comme un bidon. Entouré d'une flopée d'ivrognes encore plus saouls que lui. Je ne l'avais jamais vu en ville. J'ai demandé au Gus qui c'était. Il n'en savait rien. J'ai recommandé une bière. Le type se vantait. Il ne parlait que de son pognon. Il en avait, puisqu'il payait les tournées en sortant de sa poche des poignées de billets. Il refusait la monnaie. Il s'y croyait. Le con. Ah, le con ! Le Gus m'a dit qu'il était déjà saoul en arrivant. Il avait touché la paie ou quoi ? Il buvait du blanc limé. De temps en temps, il se levait et chantait une connerie. Il y a connerie et connerie. Les siennes, c'était des conneries de l'ancien temps. On n'y comprenait rien. Des histoires de drap du dessous, que c'est celui qui prend tout. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Il retombait sur sa chaise, comme un sac. Il se remettait à parler de son pognon. Il en avait des tas. Stocké dans le tiroir de la salle à manger. Tout en liquide.
– T'as pas peur de te faire attaquer ? a demandé un des gars.» »

Qu’est-ce que vous feriez vous, constatant qu’un con est là, à se vanter d’avoir plein de pognon dans les tiroirs, pas bien futé a priori ? Vous comme moi, probablement rien de particulier. Mais notre narrateur déjanté, lui, en besoin d’argent pour la tyrannique Karine (une belle caricature là encore), se dit que ça va être si simple de le suivre pour repérer son appartement et revenir le cambrioler. Il se dit ça mais il ne sait pas qu’en fait il met le nez dans un piège infernal. Un peu comme dans le « Cul de sac » (ou « Piège nuptial » aussi nommé) susdit.
La suite est une merveille de folie pour un Franz Bartelt qui ne sait rien tant que de mettre en exergue les faiblesses et bassesses du quidam français de base.

Tistou - - 68 ans - 2 novembre 2016


Une récréation 7 étoiles

Petit polar aux phrases courtes et au vocabulaire percutant. Une bonne récréation entre deux pavés.

Tetef - Tarare - 51 ans - 10 juin 2015


Top top top 10 étoiles

Ce livre est tout simplement à dévorer. Il est concis, drôle, les personnages sont très caricaturaux, le personnage central est à mourir de rire, il y a de la folie chez cet auteur.

J'ai retrouvé plusieurs auteurs dans cet ouvrage : du JK Toole, du Ionesco à certains moments, du Manchette dans certains passages de "Fatale".

Au-delà du burlesque, Bartelt a su nous montrer sa vision du monde et des gens : le rôle que chacun peut se donner dans certaines situations, les relations hommes-femmes, la police, l'argent, la célébrité....

Un seul mot : génial

Clubber14 - Paris - 44 ans - 2 juillet 2010


On en redemande! 9 étoiles

Franz Bartelt nous piège de bout en bout. Le style m’a beaucoup plu, un peu dans un genre de « langage parlé ». L’histoire frôle l’absurdité mais on ne peut que se délecter de l’humour noir omniprésent, et la fin ! Mais quelle fin ! On est sur le c.. !

Maxrun - - 45 ans - 20 janvier 2010


phénoménal !!!!! 10 étoiles

que dire de plus ? j'ai peur d'en faire des caisses, mais ce bouquin devrait être remboursé par la sécu pour ses vertus thérapeutiques! c'est un hymne à la bonne humeur doublé d'une intrigue qui tient la route. c'est tout bonnement jubilatoire, n'hésitez plus à le lire

Bedeland la reunion - - 60 ans - 23 avril 2009


Un Cul-de-sac français ? 9 étoiles

Un huis clos, une séquestration, un style dramadrôlistique, le jardin du bossu a de nombreux points communs avec le génialissime thriller de Douglas Kennedy, Cul de sac. Des dialogues savoureux tout du long, un looser fin psychologue taré de sexe, une histoire qui tient la route, il ne m'en faut pas plus pour apprécier à sa juste valeur ce court roman qui m'a fait rire de nombreuses fois.
L'intrigue est crédible et la fin ironique à souhait, vivement le suivant !

El grillo - val d'oise - 50 ans - 13 juin 2008


Univers grinçant... 8 étoiles

Très bon polar, bien noir, bien grinçant et bien jubilatoire... Franz Bartelt n'est, certes, pas politiquement correct, mais c'est ainsi qu'il nous tient dans sa main! Exaltant!

Pepe - - 43 ans - 18 février 2008


Chouette rencontre 9 étoiles

J'ai découvert ce livre avec grand bonheur. Il apporte une touche d'humour, dans un ambiance polar (sans être menée comme une enquête classique) avec une pointe d'érotisme. Ce livre, très léger et vite parcouru permet de s'évader. Et surtout, l'ambiance suspense que l'auteur nous offre donne envie d'aller toujours plus loin.

Pandorette - Bruxelles - 47 ans - 26 mars 2007