Contretemps
de Bernardo Toro

critiqué par Alexbourgois, le 9 novembre 2006
( - 64 ans)


La note:  étoiles
un roman sur l'exil
Je viens de terminer un livre bouleversant dont on parle pourtant assez peu. Il s'agit de Contretemps de Bernardo Toro. Comme Littel, l'auteur a choisi le français comme langue d'adoption, mais la comparaison s'arrête là, car ici aucune redondance, aucune lourdeur, tout y est ellytique, précis, sensible et pourtant féroce et sans concession.

Un jeune homme qui quitte le Chili de Pinochet pour recommencer une nouvelle vie en France loin des angoisses qui secouent son pays. La solitude l'amène à fréquenter un restaurant chilien où il retrouvera un jour Laura, la femme d'un dirigeant d'extrême gauche. Une relation se noue peu à peu entre ces deux personnages que tout oppose : l'âge, la situation familiale et les perspectives d'avenir. Une relation qui poussera le jeune homme à revenir sur ce qu'il prétend fuir, l'histoire tragique de son pays. Je venais à peine de terminer le livre que j'ai recommencé à le relire, tant j'étais envoûté par son atmosphère et ses personnages que je ne voulais plus quitter.

Il serait faible de dire que je conseille ce livre, personnellement j'ai rarement lu quelque chose d'aussi fort.