Cent mille milliards de poèmes
de Raymond Queneau

critiqué par DomPerro, le 7 novembre 2006
( - - ans)


La note:  étoiles
Poésies mathématiques
Voici une oeuvre infinie de poésie dite combinatoire, réalisée par Raymond Queneau. Il s'agit d'une ''machine à fabriquer des poèmes''.

Chaque page est séparée en quatorze bandes horizontales. Respectant la forme classique du sonnet régulier: deux quatrains suivis de deux tercets, le lecteur peut tourner chaque bande horizontale pour recréer un nouveau poème. Notez que chaque vers sur la bande reprend la même scansion et la même rime.

Paru en 1961, ce recueil poétique est littéralement infini. Queneau écrira dans sa préface : ''En comptant 45s pour lire un sonnet et 15s pour changer les volets à 8 heures par jour, 200 jours par an, on a pour plus d’un million de siècles de lecture, et en lisant toute la journée 365 jours par an, pour 190 258 751 années plus quelques plombes et broquilles (sans tenir compte des années bissextiles et autres détails).''

Livre-objet fascinant pour tester la persévérance des lecteurs les plus courageux !

N.B. Pour sa créativité et pour son esprit de l'OULIPO, je me permets d'attribuer cinq étoiles à Cent mille milliards de poèmes, même si je n'ai pas encore terminé ma lecture.
Créatif 8 étoiles

On crée nos propres poèmes. Ça fonctionne un peu à la façon des cadavres exquis. J’apprécie beaucoup la touche spéciale de faire rimer les vers. Intéressant. Je mets quatre étoiles pour l’originalité. Le seul accroc, c’est qu’on peut trouver l’exercice répétitif.

Nance - - - ans - 15 décembre 2007