Le cauchemar climatisé
de Henry Miller

critiqué par DomPerro, le 6 novembre 2006
( - - ans)


La note:  étoiles
Sur la route avec Miller
Voici probablement le livre le plus accessible de Henry Miller. Pour une rare fois, Miller ne parle pas que de lui ou de ses amis bohémiens, mais plutôt de la redécouverte de son pays, les États-Unis, à travers un long périple en voiture entrepris dans les années 1940.

Publié en 1945, le Cauchemar climatisé apparaît plus cynique et offre une vision plus négative de l’Amérique, à côté de Sur la route de Kerouac, paru en 1957.

Miller n’avait pas revu l'Amérique depuis près de dix ans. Dès les premières pages de son roman, Henry Miller constate ceci : ''J’avais l’impression de marcher dans le sillage d’un géant en folie qui avait semé la terre de ses rêves hystériques. Si seulement j’avais vu un cheval, ou une vache ou même une chèvre décharnée en train de mâchonner des boîtes de conserve, quel soulagement ç’aurait été. Mais on ne voyait rien qui appartint au règne animal, végétal ni humain.''

L’auteur du Tropique du Cancer partage avec humour ses observations sur l’architecture, la consommation, la solitude, l’isolement des Américains, la télévision, le divorce entre la société et la nature, le travail et la paresse, l’automobile, la peinture, la sagesse, Hollywood, Stieglitz et le compositeur Edgar Varèse.

Une belle dérive en terre américaine...