Le front contre le temps
de Eleusis

critiqué par Hafiz, le 31 octobre 2006
(Paris - 47 ans)


La note:  étoiles
Au seuil du temps
Dans cette plonger en soi on rejoint la zone des rêves : « J'ai découpé au couteau une porte dans la nuit, / j'entrai // » (p. 9). De la lumière à l'ombre, de la proximité du ciel à la réalité de la nuit qui s'annonce et aux ténèbres que l'on devine, on reste d’abord « bouche close » : les choses sont senties, elles sont rendues dans cette oscillation perpétuelle entre le monde du jour et de nuit.
Si le poète Eleusis aime à se promener dans les « jardins de ténèbres » (p. 14) c’est que très certainement son écriture porte au jour ce qui est tu ou a été refoulé : « on cherche / à dire ce qu'il y a / de plus intérieure // » (p. 39) nous livre-t-on.

Un premier livre d’Eleusis, poète publié aux éditions Cheyne dans la collection « Prix de la Vocation » avec le soutien de la Fondation Bleustein, Chambon-Sur-Lignon, 2003, 60 p., 13,50 euros.