Blaise Cendrars
de Miriam Cendrars

critiqué par DomPerro, le 24 octobre 2006
( - - ans)


La note:  étoiles
Un vie comme un roman
La vie de Cendrars ressemble à un roman. L’inverse est aussi vrai.

Miriam Cendrars, sa fille, qui a accès à de nombreuses archives familiales et privées, nous invite ici à un formidable voyage avec cette biographie qu’on lit en se léchant les doigts. Cendrars n’a jamais cru à l’objectivité prétendue du scientifique. Et Miriam non plus. Elle donne beaucoup de profondeur à la vie de son père en livrant des témoignages d’époque ou en citant des extraits de correspondances demeurées jusqu’ici inédites.

De grands événements et personnages viennent ponctuer la merveilleuse vie de Frédéric Louis Sauser : sa naissance le premier septembre 1887, l’Exposition universelle de Paris en 1900, la construction du Transsibérien, ses aventures en Russie, la découverte du Latin mystique de Gourmont et de l’œuvre de Schopenhauer, son voyage à New York où est composé les Pâques à New York, la création de son pseudonyme Blaise Cendrars, sa rencontre avec Apollinaire, Léger, Modigliani, Robert Delauney et sa femme Sonia, Arthur Cravan, Chagall, les furieuses soirées à la Ruche du Montmartre, son implication volontaire durant la Grande Guerre où il perd son avant-bras droit, sa rencontre avec Gustave le Rouge, son séjour à Hollywood, à Sao Paulo, sa rencontre avec John Dos Passos, Henry Miller, Robert Doisneau, sa vie paisible en Provence, la Cravate de Commandeur de la Légion d’Honneur que lui remet Malraux et sa mort survenue le 21 janvier 1961.

Parmi sa longue bibliographie, qui est aussi impressionnante que sa propre existence, retenons ces titres :

Pâques à New York (1912), La Prose du transsibérien (1913), L’Or (1924), Moravagine (1925), L’Homme foudroyé (1945) et Bourlinguer (1948).

Mais laissons le dernier à Blaise Cendrars : Je ne suis pas poète. Je suis libertin. La littérature fait partie de la vie. Ce n’est pas quelque chose à part. Je n’écris pas par métier.

Ainsi soit-il.