Près d'eux, la nuit sous la neige
de Déborah Heissler

critiqué par Hafiz, le 24 octobre 2006
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Lieu – image, une poésie sensible.
Tout à la fois remembrance et remembrement de ce qui est perdu - ou encore de ce qui a été perdu - l’évocation du corps neigeux dans la poésie de Deborah Heissler nous a semblé conjuguer la détermination et l’hésitation prolongée d’une écriture qui donne résolument la préférence au présent de la vision.

Le clair et l’obscur là où la description n’aurait fait qu’altérer le chant du réel, le lourd et le léger des réminiscences enfantines – aubes, comptines, odeur de pomme surie – cette libre circulation est faite de bribes comme, par ailleurs, d’une aimantation des fragments de paysage autour d’une couleur ou encore d’une sonorité qui appartiennent à une époque ou à des lieux tout autant rêvés qu’explorés.

Un premier bonheur de lecture dans cette collection « Prix de la Vocation » que les éditions Cheyne consacrent depuis quelques années déjà au talent de jeunes poètes publiés avec le soutien de la Fondation Bleustein.