Lulu on the Bridge
de Paul Auster

critiqué par Pendragon, le 23 octobre 2006
(Liernu - 54 ans)


La note:  étoiles
La fille sur le pont
Lulu on the bridge est avant tout un film ! Un film, c’est forcément visuel, c’est un savant mélange d’images, de sons, d’ambiances et… d’acteurs ! Lulu on the Bridge, c’est Harvey Keitel, Mira Sorvino et Willem Defoe réunis sous la direction de Paul Auster !

Le livre qui en a été tiré est écrit comme un synopsis, avec la description des scènes destinées directement au caméraman, ce qui permet au lecteur d’avoir une visualisation précise de ce que veut nous montrer Auster… résultat intéressant !

Quant à l’histoire : Izzy est un saxophoniste pour le moins bougon, lors d’une rixe dans le café où il joue, une balle perdue lui perfore le poumon, il s’en sort, mais la musique est perdue pour lui ! Il déambule dans Manhattan comme il déambule dans sa vie, sans but ! Et ses pas le mènent vers un homme étendu, mort, sur le trottoir. Une mallette à ses pieds, embarquée plus par réflexe qu’autre chose, révèlera une étrange pierre et un numéro de téléphone. Pierre étrange en effet, puisqu’elle luit d’une lueur bleutée et lévite dans le noir. Izzy, inquiet, téléphone au numéro et une certaine Célia décroche, il se rend chez elle, tente de lui expliquer sa présence, puis lui montre la pierre. Célia n’est pas craintive, elle est fascinée par la pierre, elle la touche, la sent, la ressent et sa vie se transforme… Izzy se laisse alors convaincre et sa vie aussi se transforme… comme si une nouvelle chance lui était donnée…

Oui, mais, tout n’est pas aussi simple !

Magnifique récit, conte magique, histoire dans l’histoire, mise en abyme, croisements et réflexions se succèdent pour notre plus grand plaisir, car c’est bien de plaisir pur qu’il s’agit quand on lit un Auster d’une telle qualité, d’une telle intensité !