Causeries
de Alexandre Dumas

critiqué par Veneziano, le 22 octobre 2006
(Paris - 47 ans)


La note:  étoiles
Anecdotes
Rien d'essentiel ne se laisse véritablement découvrir dans ce recueil de nouvelles anecdotiques, si ce n'est l'admiration de l'auguste auteur pour son homologue exilé, Victor Hugo. Il nous le rapporte par les réactions, qu'il estime inattendues, d'une lettre véhémente, volontairement provoquante et dont il prétent qu'il pensait qu'elle serait sans lendemain, adressée à l'Administrateur de la Comédie-Française, où il lui demande de sanctionner une comédienne qui aurait critiqué le romancier déplacé à Guernesey. Les réactions en sont intéressantes.

Outre ce rapport, rien ne transcende vraiment, mais cela se laisse lire, du fait d'un style vif et de quelques pointes d'ironies assez savoureuses, mais pas si nombreuses. Aussi a-t-on droit à un hommage un brun condescendant au poête (écrit "poëte" avec tréma) Bélanger, une description des dimanches mortels d'ennui à Londres contrastant avec l'apparat des courses d'Epson, qui abolit par sa joie et son faste les catégories sociales, les expériences pour le moins étonnantes au musée de Madame Tussot où l'on mime grandeur nature l'exécution de Louis XVI, les déboires financiers et sentimentaux d'Eugène Sue, dont il semble quand même rire sous cape en faisant mine de le plaindre et en le qualifiant de très beau - de la jalousie ? - et quelques indications sur les recherches préalables à la rédaction de Monte-Christo.
C'est une assez bonne lecture de train. Je ne pense pas qu'il m'en restera grand-chose. Ce site me permet d'en laisser une trace ; je pourrai moi-même relire ce que j'ai pu en penser.