Skyline
de Patricia Schonstein

critiqué par Sahkti, le 19 octobre 2006
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Le Cap, terre de tous les espoirs
Nous sommes au Cap, dans un immeuble un ruines, théâtre de tous les rêves et de tous les désespoirs. Ceux d'une foule d'émignés de partout et de nulle part qui pensaient fuir une guerre et trouver un paradis. La désillusions est souvent rude mais c'est bien connu, l'espoir fait vivre. L'auteur, via la narratrice, nous convie à une balade, à observer depuis cet immeuble tout ce qui se passe au dehors, les bruits, les gens, mais aussi la vie du dedans. Beaucoup de souffrance dans la tête de cette jeune fille qui raconte, une douleur qui lui permet de regarder la ville et l'Afrique avec un regard dur et lucide. Ce qui n'enlève rien à la poésie qu'elle arrive à placer dans chaque chose, tout cela est sensible et humain.

On sent à chaque page que Patricia Schonstein Pinnock parle d'un déracinement qu'elle connaît, d'illusions perdues qu'elle identifie à la perfection. Cela donne au roman une touche de réalisme et aussi d'identification aux personnages, tout en maintenant une certaine distance, symbole de la résignation liée à toute désillusion de taille. J'ai beaucoup aimé la douceur des images, des métaphores, le regard tendre et cruel à la fois de cette jeune fille sans repères qui cherche de l'amour dans l'humanité qui l'entoure. La ville est omniprésente, personnage à part entière du récit, avec ses qualités et ses défauts, tissu urbain qui modèle les destinées. Un melting-pot d'émotions à l'image de la foule qui compose le Cap. Un beau roman!