Fourmis sans ombre: Le Livre du haïku
de Maurice Coyaud

critiqué par DomPerro, le 17 octobre 2006
( - - ans)


La note:  étoiles
Être ébloui par des bris de sens
On prépare doucement un Sencha, ou tout autre thé japonais. Ensuite, on prend les Fourmis sans ombre, une anthologie-promenade que Roland Barthes considérait comme un classique sur le haïku. Puis on se détend en ayant l’esprit ouvert et disponible à l’enchantement qui nous attend au détour de ces brillantes pages.

Il s’agit d’une présentation sans prétention, d’une déambulation à travers différents haïkus et d’un discours libre sur ce court poème d’origine japonaise de trois vers, respectivement de cinq, sept et cinq syllabes. Classée en vingt chapitres (humour, fêtes, durées, hiver, portraits, etc.), et non simplement selon les saisons comme c’est souvent le cas avec les corpus plus conventionnels de haïkus, l’anthologie présentée par Maurice Coyaud a le mérite de préserver l’essence même du haïku, c’est-à-dire celle du moment insaisissable, passager et de cette effraction du sens qui peut provoquer un tremblement affectif, voire un satori.

Première fois publié en 1978, et réédité en 1999, l’ouvrage de Coyaud n’occidentalise pas ces petits poèmes de dix-sept syllabes. On ne peut commenter un haïku ou l’analyser en le découpant au scalpel. Commenter un haïku consiste simplement à le relire et à le redire sans plus d’effort.

En ce sens, ce sage conseil guidera votre lecture aléatoire : Quand vous regardez, contentez-vous de regarder. Si vous réfléchissez, vous mettez déjà hors de la cible.
Très beau voyage dans le pays des haïkus 9 étoiles

Ce livre se lit comme un voyage dans un circuit botanique. On s'arrête le temps d'admirer une plante, un beau bosquet, une fleur exotique. C'est très agréable et surprenant.

On peut ainsi mieux appréhender la culture japonaise.

Norway - Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes ! - 49 ans - 17 avril 2010