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Mason et Dixon critiqué par Gribouilleur, le 24 juillet 2001 La note: 
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| Accrochez-vous ! ! ! | |||||||||||||||||||
| Voilà le genre de livre un peu rébarbatif au départ : 800 pages bien serrées, écrites dans un langage pynchonien et relatant une histoire originale sur un ton burlesque. Le miracle de Pynchon, c'est d'allier une histoire vraie avec une rigueur infinie mêlée à une inventivité hors pair. L'histoire, en deux mots, c'est celle d'un révérend contant à sa petite famille l'histoire (vraie, donc) de Jeremiah Dixon et Charles Mason, envoyés par la Royal Society pour tracer une ligne droite séparant la Pennsylvanie du Maryland. Ligne qui deviendra en fait la frontière entre Etats du Nord et du Sud lors de la guerre de Sécession. Inutile de dire, pour ceux qui connaisent Pynchon, que cette escapade va s'accompagner d'aventures plus burlesques les unes que les autres. Entre une rencontre avec un canard volant amoureux d'un cuisinier français, ou avec un George Washington à l'orée de sa gloire, nos deux héros au caractère diamétralement opposés vont détendre un lecteur concentré par l'écriture XVIIe siècle de l'auteur. Car Pynchon ne se contente pas de raconter (très bien) une histoire sur un ton léger et sérieux à la fois, il utilise un langage véritablement inédit, qui a nécessité deux ans (!) de travail aux deux traducteurs français chargés de la traduction. D'où les énormes difficultés de lecture que ce livre pose non seulement aux débutants mais également aux confirmés. Pour l'avoir terminé, je peux vous dire que le détour en vaut la peine. Sautez, si vous le désirez, les passages trop longs ou descriptifs à l'extrême. Si vous y parvenez comme moi, vous ne le regretterez pas. A découvrir donc pour la fraîcheur inattendue des exploits de Mason & Dixon. Le caractère mystérieux de Thomas Pynchon n'est sans doute pas étranger non plus au succès de ce livre. Quitte à attendre encore dix ans, on en redemande... |
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