Chirac et les 40 menteurs...
de Jean Montaldo

critiqué par Bernard2, le 5 octobre 2006
(DAX - 74 ans)


La note:  étoiles
Un pour tous, tous pourris
Après avoir dénoncé la corruption au temps de Mitterrand, Montaldo s’en prend maintenant à Chirac, qui est encore monté d’un cran dans les fraudes et les mensonges par rapport à son prédécesseur, et ceci avec un total mépris des Français.
Ceux qui avaient gardé quelques illusions les perdent ici. Chirac est montré sous un jour encore plus laid que tout ce qu’on pouvait imaginer…
Le livre hélas est fastidieux : pas de plan clair, on s’y perd, trop de détails qui ne sont là que pour prouver la véracité des faits cités, mais qui rendent la lecture lourde. On se doute bien que ce qui est annoncé est exact, et de toute façon on n’ira pas vérifier. Et surtout le propos est souvent d’une ironie féroce, à la limite de l’injure. Ce n’est pas ainsi que l’on donne du poids à ses affirmations, mais au contraire en restant correct. On comprend que Montaldo déteste Chirac. Ce n’est pas une raison pour se laisser aller de cette manière.
De par sa lourdeur, de par son style, le livre perd en intérêt. C’est dommage.
En illustration, voici deux courts extraits (au début du chapitre 8, et presque à la fin) : « ….. les dossiers ici explorés démontrent que le Chirac d’aujourd’hui n’est que l’otage de ce qu’il fut tout au long de son ascension, et jusqu’après son élection à la présidence de la République : le gardien de ses propres turpitudes…. » , « …. Il manque du relief historique à la mesure de ses prétentions. Cette indigence nous sauvera peut-être. Une sourde médiocrité sensible tout au long de sa carrière engage à ne rien attendre ».