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La voix des anges critiqué par Sorcius, le 15 novembre 2000 La note: 
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| Une pure merveille | |||||||||||||
| Contrairement à son habitude, Anne Rice ne nous a pas écrit ici de roman fantastique ou d'horreur, mais un livre plein de charme et de mélancolie sur la vie des castrats au XVIIIe siècle. On ne peut imaginer aujourd’hui ce qu’était la voix d’un eunuque, mais leurs chants montaient, paraît-il jusqu'au ciel, rendant les anges jaloux. Tonio vit dans la belle Venise du XVIIIe siècle, la Venise des palais magnifiques et de la corruption. Lorsque son père meurt, il hérite de son titre, de sa fortune, au détriment de son frère Carlo, déshérité et en exil depuis des années. Mais celui-ci, à l’annonce de la mort de son père, revient, et pour s'emparer de ce qu’il estime être son héritage à lui, castre son petit frère pour l'empêcher d’avoir une descendance. Tonio a 15 ans et une voix somptueuse, à tout jamais figée entre l’enfance et l'adolescence, pure comme celle d'un tout jeune garçon mais chaude déjà de tonalités adultes. C'est tout ce qui lui reste désormais, sa voix, et il va travailler dur pour tenter de devenir le plus grand de tous les chanteurs. Pourtant, au fond de lui, une seule chose lui importe : la vengeance envers ce frère qu'il aimait et qui a ruiné sa vie. Le talent d'Anne Rice s'étale ici dans toute sa splendeur. L’histoire est ensorcelante, l'écriture talentueuse, les personnages d'une réalité époustouflante et les émotions tellement bien décrites… C'est un livre plein de tristesse, de mélancolie, de désir pour ce qui aurait pu être et ne sera jamais, de douleur pour ces pauvres enfants à qui on enlevait une part d'eux-mêmes, mais aussi plein de douceur, de joie et du bonheur d'avoir une voix digne d’un ange. |
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